Blaireau d’Amérique (Photo gracieusement offerte par USFWS)
Blaireau d'Amérique
Membre de la famille des belettes, le blaireau d’Amérique a le corps trapu, de courtes pattes et une petite queue. Il se nourrit principalement de spermophiles du Columbia, mais également d’autres petits mammifères, d’oiseaux, de poissons et d’insectes. Ses pattes antérieures pourvues de longues griffes lui servent à dénicher ses proies. Ses griffes ne sont pas un moyen de défense. Son cou musclé et le poil qu’il perd le protègent lorsqu’un animal prédateur l’attaque.
Le blaireau d’Amérique peut utiliser des centaines de terriers dans son domaine vital. Il s’en sert pour dormir, chasser, entreposer de la nourriture et mettre ses petits au monde. Il peut changer de tanière chaque jour, sauf s’il a un petit. Près de l’une des entrées des tanières d’un blaireau se trouve une pile de terre. Menacé, l’animal montre souvent les dents et recule dans son terrier dont il peut alors obturer l’entrée.
Malheureusement, les animaux prédateurs ne sont pas ce qui menace le plus le blaireau. Deux sous-espèces, celles de Colombie-Britannique (jeffersonii) et de l’Ontario (jacksoni), sont à présent déclarées en voie de disparition en grande partie à cause des répercussions de l’activité humaine sur leur habitat et leurs populations.
La perte d’habitat due au développement urbain, à l’agriculture intensive et à l’expansion croissante des forêts, associée à la perte directe d’animaux abattus, piégés et tués sur les routes, a réduit les populations de blaireaux. La sous-espèce jeffersonii élit domicile dans les terres sèches de l’intérieur du Sud de la Colombie-Britannique, dans des endroits comme le sillon des Rocheuses. Les scientifiques estiment qu’ils restent environ 300 blaireaux dans la province.
L’été 2004, CNC a fait progresser la conservation des prairies en Colombie-Britannique en protégeant les 3,100 acres du ranch Kootenay River situé dans le sillon des Rocheuses. Bien qu’elle ait été utilisée comme pâturage pour le bétail et comme terre à foin, la prairie n’y a pas été morcelée par des routes et la propriété ne comporte pas de bâtiments. Elle s’étend sur sept kilomètres, sans interruption, parallèlement à la rivière Kootenay qui se trouve sur son côté est, et dépasse 1,25 kilomètre en son point le plus large.
Le ranch Kootenay River a été un important site d’étude pour les biologistes de la faune Trevor Kinley et Nancy Newhouse dont les recherches ont confirmé la présence sur la propriété de la sousespèce jeffersonii du blaireau d’Amérique, en voie de disparition, ainsi que d’aires d’alimentation et de nidification pour la sauvagine migratrice et résidente.
En protégeant davantage d’habitat pour la sous-espèce jeffersonii du blaireau d’Amérique dans les terres sèches de l’intérieur du Sud de la Colombie-Britannique, CNC espère contribuer à la survie de ce mammifère.