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Merlebleu azuré (Photo de Leta Pezderic)

Merlebleu azuré (Photo de Leta Pezderic)

Hirondelle rustique (Photo de drea_mc, CC BY-NC 4.0)

Hirondelle rustique (Photo de drea_mc, CC BY-NC 4.0)

Hirondelle rustique

L’hirondelle rustique est l’une des espèces d’oiseaux les plus répandues dans le monde. Sa caractéristique la plus intéressante est sa capacité à voler de manière incroyablement acrobatique, en s’élançant et en plongeant au-dessus d’habitats ouverts, comme des prairies et des eaux libres, pour chasser les insectes dont elle se nourrit. On la reconnaît par son ventre fauve (de couleur rousse), ses parties supérieures bleues et sa queue très fourchue asymétrique. L’hirondelle rustique niche dans chaque province et territoire du Canada, à l’exception du Nunavut.

À quoi ressemble cette espèce?

En Amérique du Nord, les mâles et les femelles se ressemblent. Leur tête, leur corps, leurs ailes et leur queue fourchue sont d’un bleu foncé métallique saisissant. Leurs parties inférieures fauves présentent de petites taches blanches près de la queue. La taille de l’hirondelle rustique est semblable à celle du moineau domestique, soit une longueur moyenne de 15 à 19 centimètres et ses ailes ont une envergure d’environ 30 centimètres. 

Il est intéressant de noter que les hirondelles rustiques européennes mâles possèdent des pennes caudales externes (grandes plumes de la queue) beaucoup plus longues que celles de leurs homologues nord-américains, bien qu’il s’agisse de la même espèce. On pense que cela est dû au fait qu’en Europe, les mâles ne participent pas à l’incubation des œufs.

Les hirondelles rustiques peuvent éprouver un peu de difficultés à entrer et sortir de leurs propres nids(souvent construits sous l’avant-toit), car elles risquent d’y briser leurs queues. Pour un oiseau au vol aussi acrobatique, une queue asymétrique peut être une nuisance. C’est pourquoi, en Amérique du Nord, les mâles ont des pennes caudales plus courtes qui risquent moins de se briser, tandis qu’en Europe, les mâles non incubateurs ne courent pas ce risque et peuvent donc se permettre d’en avoir de plus longues. Lors de la reproduction et du choix de partenaire, les femelles sont plus attirées par les mâles dotés de ces longues plumes. 

Distribution of barn swallow in Canada (Map by NCC)

(Cliquez pour agrandir)

Où vit cette espèce?

L’hirondelle rustique est une espèce qui s’adapte très facilement. On peut la trouver dans des habitats ouverts comme des champs, en bordure de routes, des marais et des prairies. Historiquement, elle nichait dans des grottes et sur des corniches de falaises, mais aujourd’hui, cette hirondelle niche presque exclusivement dans des structures construites par les humains, notamment sous les ponts, les avant-toits de bâtiments, et les granges (d’où son nom anglais barn swallow). À l’extérieur du Canada, l’hirondelle rustique est présente sur tous les continents (sauf l’Antarctique). Les individus qui nichent au Canada migrent vers l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud pour l’hiver.

Quel est le statut de conservation de cette espèce?

Bien que l’hirondelle rustique soit très répandue, sa population globale est en déclin constant depuis quelques décennies. Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné l’hirondelle rustique comme une espèce préoccupante. Au Canada, sa population a décliné rapidement à partir des années 1080, mais semble maintenant stable. Les principales menaces qui pèsent sur cette espèce sont la perte de structures de nidification, le déclin des populations d’insectes et les changements climatiques.

Que fait CNC pour protéger l'habitat de cette espèce?

Conservation de la nature Canada (CNC) œuvre à la protection de l’habitat de cette espèce dans les dix provinces du pays. Au Québec, CNC s’efforce d’accroître la population d’hirondelles rustiques en construisant des nichoirs sur sa propriété de l’île du Moine à Saint-Anne-de-Sorel, en bordure du lac Saint-Pierre. Les nichoirs permettent aux hirondelles rustiques de bénéficier d’un endroit sécuritaire à l’abri des prédateurs. À l’extérieur du Québec, en 2013, CNC a fait l’installation de quatre structures de nidification dans le même but. En Ontario, CNC mène plusieurs projets de restauration d’habitats à grande échelle, de l’île Pelée sur le lac Érié à la vallée de la rivière Maitland, en passant par les aires naturelles de Southern Norfolk Sand Plain, des plaines du lac Rice et des milieux humides de Minesing. Tous ces projets impliquent la plantation de nombreux végétaux indigènes dans des secteurs autrefois dégradés, ce qui entraîne une prolifération et une diversité accrue d’insectes pour nourrir les hirondelles rustiques et d’autres espèces sauvages

Lien d’intérêt en anglais

Deciphering the nesting behaviour of barn swallows: What are THEY looking for?

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