Couleuvre obscure (Photo de Jessica Ferguson)
Couleuvre obscure
Comment reconnaître cette espèce?
La couleuvre obscure, une espèce indigène non venimeuse de l’Amérique du Nord, est le plus grand serpent du Canada. Elle peut atteindre jusqu’à 190 cm de longueur. Son corps svelte est pourvu d’écailles côtelées (avec des crêtes au centre), son ventre est blanc et sa gorge blanche ou crème.
La couleur de son dos change avec l’âge. Le juvénile est gris pâle avec des motifs gris foncé ou des taches brunes sur sa queue et son corps, tandis que l’adulte est plutôt noir. Parfois de légères traces de motifs sont encore visibles chez l’adulte.
Où vit cette espèce?
(Cliquez pour agrandir)
Cette espèce dispose d’un domaine vital restreint en Ontario, avec deux sous-populations reconnues : population carolinienne et population des Grands Lacs et du Saint-Laurent.
Bien que la couleuvre obscure occupe une grande variété d’habitats boisés, elle préfère les habitats de lisière où la forêt et les espaces ouverts (champs, marais et affleurement rocheux) se rencontrent.
En hiver, cette espèce hiberne sous terre dans des hibernacula (gites où dorment les serpents en hiver) qui offrent, dans de bonnes conditions, une protection contre le gel et la déshydratation.
Quel est le statut de cette espèce?
Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada a désigné la population carolinienne en voie de disparition, et celle des Grands Lacs et du Saint-Laurent de menacée.
L’accroissement du développement dans les aires d’habitats essentiels a mené à la fragmentation et la dégradation des habitats, menaçant ainsi la survie de cette espèce. De façon générale, les serpents courent aussi le risque d’être écrasés par un véhicule.
Que fait CNC pour protéger l’habitat de cette espèce?
Conservation de la nature Canada (CNC) protège des habitats connus ou pressentis de la couleuvre obscure, dont l’arche de Frontenac et la région de la forêt carolinienne.
CNC soutient aussi les chercheurs qui étudient la couleuvre obscure dans la forêt carolinienne. Les chercheurs s’intéressent à l’hibernation et au mouvement écologique de cette population, et ils ont aidé à identifier les corridors de déplacement et les hibernacula d’importance. Cette information permettra à l’équipe de CNC de suivre l’état de ces aires naturelles qui supportent les populations locales de couleuvres obscures.
