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Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Polémoine de Van Brunt (Photo de Joanie Bélanger, BEA)

Frêne blanc (Photo de Charlie Hohn)

Frêne blanc (Photo de Charlie Hohn)

Frêne blanc

À quoi ressemble cette espèce?

Le frêne blanc tire son nom de la couleur argentée de la face inférieure de ses feuilles et de celle de l’écorce de ses branches. L’espèce est également connue sous le nom de frêne d’Amérique ou de franc frêne. Bien que l’écorce gris pâle des jeunes arbres soit lisse, celle des arbres matures est striée en forme de losanges.

Tout comme les autres espèces de frênes, le frêne blanc est pourvu de feuilles composées (en deux parties). En moyenne, sept folioles ovales ou en forme de lance poussent sur une tige principale. Le dessus des feuilles est vert foncé, et elles deviennent rouge pourpre à l’automne. Le frêne blanc peut atteindre une taille de 30 mètres.

Le frêne blanc produit de petites samares qui pendent en grappes. Des oiseaux, comme le gros-bec errant et le cardinal à poitrine rose, se nourrissent des graines de son fruit.

Où vit cette espèce?

Canadian distribution of white ash (Map by NCC)

(Cliquez pour agrandir)

Le frêne blanc pousse dans les forêts de feuillus au sol profond et bien drainé partout dans l’est du Canada, le centre et l’est des États-Unis ainsi qu’au Mexique. C’est souvent l’une des premières espèces à coloniser les terres agricoles abandonnées.

Quel est le statut de conservation de cette espèce?

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature, le frêne blanc est en voie de disparition. Ce phénomène est principalement dû à une espèce envahissante – l’agrile du frêne – un insecte d’Asie introduit accidentellement en Amérique du Nord en 2002.

Depuis son arrivée en Amérique du Nord, ce coléoptère a tué des dizaines de millions de frênes blancs en Ontario, au Québec, au Manitoba et aux États-Unis. L’agrile du frêne n’a aucun prédateur et il ravage les forêts tant dans les milieux ruraux qu’urbains. La perte de frênes blancs pourrait avoir des conséquences sur la qualité de l’eau, les nutriments du sol, et permettre à des plantes envahissantes de s’implanter dans les zones où le frêne a disparu. Si ce coléoptère continue de se répandre dans nos forêts, nous pourrions être témoin de l’extinction fonctionnelle* des frênes blancs, ainsi que des précieux réseaux de vie qu’ils soutiennent.  

Que fait CNC pour protéger l’habitat de cette espèce?

Conservation de la nature Canada (CNC) possède des propriétés à travers le pays où pousse le frêne blanc. Entre autres, l’arche de Frontenac en Ontario, le bassin hydrographique de la Miramichi (rivière Bartholomew) au Nouveau-Brunswick, le Cap-Breton en Nouvelle-Écosse et les berges de la rivière des Outaouais au Québec.

En octobre 2006, CNC a établi une collaboration avec la Meduxnekeag River Association Inc. (MRA) pour protéger le 1 % restant de la forêt de feuillus des Appalaches au Nouveau-Brunswick, où pousse le frêne blanc. Le maintien et le suivi de la santé des forêts de frênes sont critiques pour leur rétablissement. De plus, la prévention de la propagation de plantes envahissantes et la restauration des berges où sont morts des frênes sont également vitales. 

* Espèces qui ont perdu leur capacité de se perpétuer et de se régénérer parce que leur population a diminué en deçà du minimum (OQLF)

Liens d'intérêt (en anglais)

La Liste rouge de l'UICN

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