Berce du Caucase
Berce du Caucase (photo de Wikimedia Commons)
La berce du Caucase est une plante extrêmement envahissante originaire d’Asie et d’Europe de l’Est. Cette espèce vivace appartient à la famille de la carotte et du persil, mais pose un risque important pour la santé humaine. Si la sève transparente et aqueuse de cette plante entre en contact avec la peau et que celle-ci est ensuite exposée au soleil, les rayons UV peuvent causer des cloques et des brûlures graves.
Identification
Groupées en larges grappes ressemblant à des ombrelles, les petites fleurs blanches de la berce du Caucase ressemblent beaucoup à celles de la carotte sauvage (autre espèce envahissante en Amérique du Nord). Les plantes peuvent atteindre une taille impressionnante, mesurant de 2 à 5,5 mètres. Elles possèdent des tiges épaisses et creuses et de grandes feuilles lobées. Les tiges sont recouvertes de taches pourpres et de poils rudes remplis de sève.
Croissance
Les graines peuvent vivre dans le sol jusqu’à 15 ans, et leur croissance peut prendre plusieurs années. La berce du Caucase fleurira une seule fois au cours de sa vie, à moins que les grappes de fleurs ne soient endommagées avant leur éclosion. Une fois qu’elle a produit ses graines, elle meurt. Chaque plant peut produire jusqu’à 120 000 graines ailées (en moyenne, une plante en produit environ 50 000), qui peuvent être dispersées par le vent jusqu’à une distance de 10 mètres.
Habitat
Poussant le long des routes, des fossés et des cours d’eau, la berce du Caucase peut se propager facilement, envahissant les champs abandonnés et les boisés clairsemés. Au Canada, cette espèce a été observée au Canada atlantique, au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique, et semble se propager.
Que pouvez-vous faire?
Il est recommandé d’obtenir l’aide de professionnels. Soyez extrêmement prudents pour éviter tout contact de la peau avec la sève de la plante. Lors du traitement, un équipement de protection devrait être porté, y compris des gants, des combinaisons, des lunettes de sécurité et des masques protecteurs. Les populations restreintes peuvent être retirées manuellement en déterrant les plants (avec les racines) au printemps, alors qu’ils sont encore petits (idéalement en mai). Laissez les matières végétales sécher, puis les laisser ensuite pourrir au soleil dans des sacs à ordures noirs pendant au moins une semaine, avant de les envoyer dans un site d’enfouissement.
Au printemps ou à l’automne, la lutte chimique à l’aide d’herbicides, effectuée par des exterminateurs titulaires de permis, constitue également une méthode efficace. Afin d’éliminer toute la population, les traitements doivent être répétés pendant plusieurs années.
Chacun de nous peut contribuer à éradiquer les espèces exotiques envahissantes. Voici quelques mesures simples que vous pouvez prendre :
- Utilisez l'application iNaturalist.ca pour confirmer que c'est bien d'une espèce envahissante dont il s'agit et pour enregistrer sa localisation. Des scientifiques utiliseront vos données afin de surveiller la propagation de l'espèce et pour déterminer les aires prioritaires où des méthodes de contrôle devraient être appliquées.
- Débarrassez-vous adéquatement de vos résidus de jardin. Le rejet de résidus de jardin dans les milieux naturels peut y introduire des espèces exotiques envahissantes qui vont ensuite y prospérer et se répandre. Même les tas de feuilles mortes peuvent poser un problème, car ces amas de résidus végétaux peuvent étouffer la végétation indigène. Communiquez avec votre municipalité pour savoir comment vous débarrasser adéquatement de vos résidus de jardin.
- Plantez des espèces indigènes dans votre jardin! Il existe plusieurs magnifiques espèces qui attirent papillons et oiseaux indigènes, et qui contribuent ainsi à embellir encore plus votre jardin. Les espèces indigènes sont également mieux adaptées à notre climat et requièrent souvent moins de soins que les espèces exotiques.
- Signalez la présence de plantes envahissantes au conseil de gestion environnementale de votre région, de votre municipalité ou de votre province. La détection précoce de ces invasions d’espèces exotiques est essentielle à leur éradication.
- Nettoyez vos chaussures ou les pneus de votre vélo avant de circuler dans les sentiers de différentes aires protégées. Les plantes envahissantes se répandent souvent accidentellement à partir de graines collées aux semelles ou au caoutchouc des pneus.