Panais sauvage (photo de J M, Wikimedia Commons)
Panais sauvage
Le panais sauvage, qui est dans la même famille que la carotte et le persil, se reconnaît à ses petites fleurs jaunes dont la forme s'apparente à celles de la carotte sauvage. On retrouve le panais sauvage principalement dans les milieux non entretenus tels que les champs en jachère, les prés, les cours, en bordure de route, près des voies ferrées et le long des sentiers, là où le sol est humide ou sec. Sa sève renferme des substances chimiques susceptibles de causer de sévères brûlures aux yeux et à la peau.
Identification
Le panais sauvage peut atteindre 1,5 mètre de hauteur. Sa floraison, de mai à septembre, donne des fleurs vert jaunâtre disposées en ombrelles. Les feuilles à bordure dentelée et en forme de mitaines sont alternes et disposées de part et d'autre des tiges.
Croissance
Les graines de panais se dispersent facilement au gré du vent, de l’eau et au contact d’accessoires de jardinage, comme les tondeuses à gazon.
Habitat
En Amérique du Nord, des populations de panais sauvage ont été observées dans toutes les provinces et territoires du Canada, sauf au Nunavut, bien qu’il pousse principalement dans l’est et le sud de l’Ontario. Les chercheurs sont d’avis qu’il se répand d’est en ouest, à travers la province.
En quoi est il une menace ?
Le panais sauvage se répand rapidement et nuit à la végétation indigène, ce qui a pour effet d’appauvrir la biodiversité. Le fait que sa sève peut causer de sévères dermatites et boursouflures au contact de la peau est également un inconvénient de taille.
Que pouvez-vous faire ?
Lors de tout travail d'éradication, soyez extrêmement prudents pour éviter tout contact de la peau avec la sève de la plante. Un équipement de protection devrait être porté, y compris des gants, des combinaisons, des lunettes de sécurité et des masques protecteurs. Les populations restreintes peuvent être arrachées manuellement en déterrant les plants (avec les racines) au printemps, alors qu’ils sont encore petits (idéalement en mai). Laissez les matières végétales sécher, puis les laisser ensuite pourrir au soleil dans des sacs à ordures noirs pendant au moins une semaine, avant de les envoyer dans un site d’enfouissement. Les populations de taille moyenne peuvent être coupées puis recouvertes d’une bâche afin d’empêcher la repousse.
Au printemps ou à l’automne, la lutte chimique à l’aide d’herbicides, effectuée par des exterminateurs titulaires de permis, constitue également une méthode efficace. Afin d’éliminer toute la population, les traitements doivent être répétés plusieurs années consécutives.
Débarrassez-vous adéquatement de vos résidus de jardin. Le rejet de résidus de jardin dans les milieux naturels peut y introduire des espèces exotiques envahissantes qui vont ensuite y prospérer et se répandre. Même les tas de feuilles mortes peuvent poser un problème, car ces amas de résidus végétaux peuvent étouffer la végétation indigène. Communiquez avec votre municipalité pour savoir comment vous débarrasser adéquatement de vos résidus de jardin.
Plantez des espèces indigènes dans votre jardin! Il existe plusieurs magnifiques espèces qui attirent papillons et oiseaux indigènes, et qui contribuent ainsi à embellir encore plus votre jardin. Les espèces indigènes sont également mieux adaptées à notre climat et requièrent souvent moins de soins que les espèces exotiques.
Signalez la présence de plantes envahissantes au conseil de gestion environnementale de votre région. La détection précoce de ces invasions d’espèces exotiques est essentielle à leur éradication.
Nettoyez vos chaussures et les pneus de votre vélo lorsque vous sortez des sentiers balisés. Les plantes envahissantes se répandent souvent accidentellement à partir de graines collées aux semelles ou au caoutchouc des pneus.