Inspiration naturelle
Le journal de Melissa Polak l’aide à se connecter à la nature de manière significative quand elle y dessine des croquis en plein air
Je me souviens de la première fois où je me suis promenée dans le parc Stanley, après mon déménagement à Vancouver, en Colombie-Britannique. J’ai été impressionnée et inspirée par les thuyas, les grands pins et les pousses de végétaux qui se disputaient quelques rayons de soleil parmi les arbres anciens. Je me souviens aussi du tapis de mousse parcouru de petits ruisseaux qui alimentaient en eau glacée toute la forêt et ses résidents hétéroclites.
Comme tout ce qui nous devient familier avec le temps, il est facile de ne plus s’émerveiller devant la nature. Votre promenade habituelle — celle au cours de laquelle vous trébuchiez sur vos propres pieds parce que vous cherchiez des pousses de l’année cachées sous la canopée — est lentement envahie par vos listes de choses à faire et le repas du souper.
J’ai commencé à emporter mon journal lors de mes promenades pour m’accorder un moment de contemplation forcé dans la nature. Un jour, en voyage d’affaires à Montréal et après une plaisante promenade jusqu’au sommet du Mont-Royal, j’ai voulu capturer la beauté du paysage de la ville d’une manière plus significative qu’avec mon téléphone portable. Je me suis soudainement mise à faire des croquis en plein air.
La beauté de ce passe-temps est qu’il oblige à apprécier et à noter tous les petits détails : le mouvement lent d’un arbre, la disposition des aiguilles sur une branche de conifère, la lumière qui traverse les différents étages de la canopée pour créer des ombres.
Dans les forêts reculées de la Colombie-Britannique ou dans ma propre arrière-cour près de la baie English à Vancouver, les croquis que je dessine dans mon journal m’ont permis de retomber en amour avec tous mes lieux naturels favoris!
Cet article provient du numéro Printemps 2021 du magazine Conservation de la nature Canada. Pour savoir comment vous pouvez recevoir notre magazine, cliquez ici.