Conservation de la nature Canada protège un habitat crucial pour l’orignal continental de Nouvelle-Écosse (en voie de disparition) et pour plusieurs autres espèces en péril
Une forêt mature voisine de trois lacs, des milieux humides d’eau douce et une île sont désormais conservés
Bonne nouvelle pour les orignaux de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse, qui sont isolés et en voie de disparition. Conservation de la nature Canada (CNC) annonce la création d’une nouvelle réserve naturelle dans le sud-ouest de la province. L’organisme à but non lucratif a en effet acquis 296 hectares composés d’une forêt intacte, de milieux humides d’eau douce et d’habitats riverains (sur trois lacs), ainsi que l’île Armstrong's.
Il s’agit de la deuxième réserve de CNC sur un territoire entouré par l’aire sauvage Tobeatic (Tobeatic Wilderness Area), un habitat vital pour l’orignal continental. Sa forêt mixte est peuplée de pins blancs, d’épinettes rouges, d’épinettes noires et d’érables rouges, des espèces typiques de la forêt wabanaki (acadienne) originelle de la région des Maritimes. Elle abrite aussi plusieurs types de lichens rares ainsi que divers d’oiseaux, dont le moucherolle à côtés olive (menacé), le martinet ramoneur (menacé) et pioui de l’Est (préoccupant), qui figurent sur la liste de la Loi sur les espèces en péril du Canada.
La réserve naturelle Moose Lake (Moose Lake Nature Reserve) se trouve dans une région éloignée et comprend 287 hectares de forêt dominée par les conifères, 7 hectares de milieux humides d’eau douce et 8 kilomètres de berges sur les lacs Moose, Skudiak et Blufhill, qui font tous partie du réseau hydrographique du cours supérieur de la rivière Roseway. Le smilax à feuilles rondes, une vigne rampante comestible, pousse au bord des lacs et est considéré comme vulnérable. Les lacs eux-mêmes constituent un habitat durable et sain pour le canard colvert, le canard noir, le canard branchu, le fuligule à collier et d’autres oiseaux aquatiques migrateurs. Parmi les espèces de tortues qui vivent et prospèrent dans ces lacs, tourbières et marais d’eau douce on compte la tortue peinte de l’Est, désignée préoccupante en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada.
Cet important projet de conservation a été rendu possible par la générosité de donatrices et donateurs privés. Il a été financé en partie par l’organisme American Friends of Canadian Nature, par le gouvernement du Canada par l’entremise des fonds du Défi de l’ojectif 1 administrés par la Nouvelle-Écosse, par la Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust et par le U.S. Fish and Wildlife Service, en vertu de la North American Wetlands Conservation Act.
Cette annonce démontre comment CNC accélère le rythme de la conservation au Canada.
Au cours des deux dernières années seulement, le travail de CNC a mené à la protection de plus de 1 million d’hectares (soit près du double de la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard) d’un océan à l’autre et à l’autre. Dans les années à venir, l’organisme doublera son impact en mobilisant la population canadienne et en livrant des résultats durables et d’envergure en conservation.
Face au déclin rapide de la biodiversité et aux changements climatiques, la nature est notre alliée. Et aucune de ces deux crises ne pourra être résolue sans que soit conservée la nature. Car lorsque la nature prospère, nous en bénéficions tous.
Citations
« Grâce à nos donatrices et donateurs, et à toutes les personnes qui nous appuient, nous sommes ravis de pouvoir ajouter de nouvelles terres protégées à cette importante aire de conservation du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Protéger cette importante parcelle privée dans les limites du parc sauvage Tobeatic est une grande réussite pour la conservation dans la province. »
– Jaimee Dupont Morozoff, directrice des programmes de CNC en Nouvelle-Écosse
« Ma famille canote depuis toujours à l’aire sauvage Tobeatic, qui s’étend sur 120 000 hectares. Cette aire protégée, qui est la plus vaste des Maritimes, permet la protection de nombreuses espèces menacées et de la forêt. C’est un endroit magique. Récemment, nous avons soutenu la campagne de CNC visant à acheter 287 hectares de terres privées au sein de l’aire sauvage Tobeatic, comblant ainsi une brèche dans le territoire protégé. Des campagnes comme celle-ci sont essentielles aux efforts de conservation de la Nouvelle-Écosse, et CNC est habituellement au premier plan de toutes les campagnes. »
– Rod Burgar, donateur privé
« La perte de biodiversité et les changements climatiques constituent une double crise mondiale et sont intrinsèquement liés. La création de cette réserve naturelle dans le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse nous aidera à atteindre nos objectifs visant à freiner et à inverser la perte de biodiversité au Canada. En travaillant avec des partenaires comme Conservation de la nature Canada et en réalisant des projets comme celui-ci, nous progressons vers nos objectifs de protéger le quart des terres et le quart des océans au Canada d’ici 2025 et de faire passer cette protection à 30 p. 100 d’ici 2030. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada
« En protégeant une plus grande partie des terres et des eaux de la Nouvelle-Écosse, nous contribuons à la santé de notre environnement, à la robustesse de notre économie et à un avenir durable pour notre population. Les aires protégées offrent des habitats essentiels pour la faune, ainsi que des endroits où les gens de la Nouvelle-Écosse peuvent profiter de la nature, ce qui est bon pour notre santé et notre bien-être. Je remercie la Société canadienne pour la conservation de la nature et leurs donateurs pour cette réalisation. Cette nouvelle aire protégée sera avantageuse pour l’orignal continental, et permettra d’améliorer la qualité de vie des gens de la province et de protéger la biodiversité. Il s’agit également d’un aspect de notre intervention collective envers le changement climatique. Le leadership, la vision et l’engagement de la Société canadienne pour la conservation de la nature envers la conversation des terres sont une inspiration, et j’ai hâte de voir ce que nous pourrons accomplir collectivement alors que nous travaillerons pour atteindre l’objectif législatif de la Nouvelle-Écosse visant à protéger 20 % de nos terres et de nos eaux d’ici 2030. »
– L’honorable Timothy Halman, ministre de l’Environnement et du Changement climatique de la Nouvelle-Écosse
Faits saillants
- Les 6 parcelles nouvellement protégées, d’une superficie totale de 296 hectares, se trouvent à 10 kilomètres au nord-est de l’aire de conservation Upper Ohio (1 080 hectares) de CNC, annoncée en février 2022.
- La réserve naturelle Moose Lake de CNC est située sur des terres entourées de la plus vaste aire protégée des Maritimes, l’aire sauvage Tobeatic (Tobeatic Wilderness Area), d’une superficie de 120 000 hectares. Les autres terres protégées du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse comprennent l’aire sauvage de la rivière Shelburne (Shelburne River Wilderness Area)et le parc national Kejimkujik, qui forment le cœur de la réserve de biosphère de Southwest Nova (en anglais), l’une de seulement 18 réserves de biosphère désignées par l’UNESCO au Canada.
- La population d’orignaux de la partie continentale de la Nouvelle-Écosse est estimée entre 500 et 1 000 individus, voire moins selon les relevés aériens et terrestres effectués par la province. Des projets de conservation comme celui-ci contribuent à la connectivité des habitats de cette espèce et donc à lui fournir des endroits où elle peut se nourrir, trouver refuge et être en sécurité. Les observations d’orignaux devraient être signalées à CNC et au ministère des Ressources naturelles de la Nouvelle-Écosse. Des informations précieuses sur la localisation, l’habitat et la santé de sa population peuvent être tirées de ces signalements.
À propos
Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, nous apportons des solutions à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. Partenaire de confiance, CNC œuvre aux côtés de particuliers, de collectivités, d’entreprises et de gouvernements afin de protéger et veiller sur nos aires naturelles les plus importantes. Depuis 1962, CNC a mobilisé la population canadienne pour conserver et restaurer plus de 15 millions d’hectares, dont 35 970 dans les provinces de l’Atlantique. Pour en savoir plus : conservationdelanature.ca.
En Nouvelle-Écosse, le financement du Défi de l’objectif 1 du gouvernement du Canada passe par le ministère provincial de l’Environnement et du Changement climatique qui le répartit entre les organismes de conservation et d’autres partenaires afin de protéger des aires naturelles dans la province. Les partenaires sont Conservation de la nature Canada, le Nova Scotia Nature Trust, Canards Illimités Canada, l’Unama'ki Institute of Natural Resources, The Confederacy of Mainland Mi'kmaq, Sespite'tmnej Kmitkinu Conservancy, la Eskasoni Fish and Wildlife Commission, la Ville d’Amherst et la Municipalité du comté de Cumberland. La Province peut aussi utiliser ces fonds fédéraux pour ses travaux de protection des terres.
Le Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust est un fonds créé par la Province de la Nouvelle-Écosse pour appuyer les efforts de fiducies foncières privées, comme Conservation de la nature Canada, afin de protéger les sites d’importance écologiques sur des terres privées. Le fonds est administré indépendamment du gouvernement par trois fiduciaires indépendants.
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