L'adaptation aux changements climatiques
Ours noirs de couleur cannelle, Kenauk (Seigneurie Papineau) (Photo de Kenauk Nature)
Au Canada comme partout dans le monde, les changements climatiques constituent l’une des principales menaces envers la faune et les écosystèmes, qui voient leur équilibre bouleversé. L’adaptation à ces changements revêt donc une importance capitale, tant à l’égard de la biodiversité qu’à l’égard de la santé et du bien-être des humains.
Nous observons déjà au pays les répercussions des changements climatiques suivantes :
- Augmentation de la température annuelle moyenne de 1,6 °C
- Manifestations météorologiques extrêmes provoquant inondations et sécheresses
- Hausse du niveau de la mer et intensification des vagues lors des tempêtes
- Augmentation de la fréquence et de l’intensité des feux de forêt
- Migration nordique d’espèces
La conservation : une solution naturelle d’adaptation aux changements climatiques
La conservation et la restauration des milieux naturels jouent un rôle de premier plan dans une stratégie d’adaptation aux changements climatiques. En voici quelques exemples :
Maintien des services écologiques rendus aux humains
En conservant des terres et des milieux aquatiques, l’on préserve la quantité et la qualité des services écologiques, c’est-à-dire les fonctions utiles que remplit la nature envers l’humain. Prenons par exemple les milieux humides, qui agissent comme tampons naturels : puisqu’ils retiennent et purifient l’eau, ils sont de redoutables alliés contre les inondations et les pluies diluviennes.
Augmentation de la résilience des écosystèmes
Comme l’environnement des espèces sauvages change, des milieux naturels sains et interconnectés favorisent leur santé et leur permettent de migrer vers des territoires répondant à leurs besoins. C’est pourquoi les corridors écologiques, des passages terrestres et aquatiques qui relient des territoires entre eux, jouent un rôle crucial dans l’adaptation de la faune et de la flore aux changements climatiques : ces zones dites de « connectivité » leur permettent en effet de se déplacer ou de se disperser vers des habitats où ils peuvent se reproduire, se nourrir, s’abriter, proliférer, bref, combler leurs besoins vitaux.
Captage et stockage du carbone
Les milieux naturels — les forêts de conifères et les tourbières (des milieux humides) en tête de peloton — stockent le carbone. En l’emprisonnant à long terme, ces habitats réduisent la quantité de GES dans l’atmosphère, ce qui limite le réchauffement climatique.
Quelques projets en cours
Conservation de corridors de connectivité
Conservation de la nature Canada (CNC) et ses partenaires veulent protéger les corridors écologiques — ces passages naturels que parcourent les espèces — qui relient les milieux naturels, non seulement à l’échelle du Canada, mais à l’échelle du continent. On estime qu’au Québec les habitats pourraient se transférer de 45 km en moyenne par décennie vers le nord; c’est dire que les grands corridors continentaux représentent une importante stratégie d’adaptation aux changements climatiques.
Darkwoods : projet pilote de crédits de carbone
Lac alpin, Darkwoods, C.-B. (Photo de Bruce Kirkby)
CNC s’aventure sur le marché du carbone, ce système d’échange de droits d’émission de GES. En Colombie-Britannique, l’organisme a mis en œuvre le projet Darkwoods, l’un des plus importants projets de crédits de carbone forestiers en Amérique du Nord, afin de commercialiser les crédits carbone que génèrent les 55 000 hectares de sa propriété forestière Darkwoods, aussi grande que l’île de Montréal.
« Le Canada a une chance exceptionnelle — voire l’obligation — de devenir l’un des chefs de file mondiaux dans le domaine de la conservation des aires naturelles et d’ainsi contribuer directement à la lutte contre les changements climatiques. »
‒ John Lounds, président et chef de la direction de CNC
Pour en savoir plus
Darkwoods : Carbon (en anglais)
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