Pointe de Saint-Vallier - Un héritage naturel et historique
Fête des moissons, pointe de St-Vallier (Photo par CNC)
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Un partenariat pour la conservation du patrimoine naturel et historique de la pointe de Saint-Vallier
En 1999, monsieur Robert Amos et madame Gabrielle Amos, désireux d’assurer la préservation à long terme de la pointe de Saint-Vallier, face à l’île de l’Orléans, firent don de leur propriété à deux organismes voués à la conservation du patrimoine historique et naturel, soit Héritage canadien du Québec et Conservation de la nature Canada (CNC).
Située sur la rive sud du Saint-Laurent, à 60 km à l’est de Québec, la pointe de Saint-Vallier borde une anse sur plus d'un kilomètre. CNC y est propriétaire de 42 hectares de battures et garant d’une servitude de conservation sur les terrains avoisinants (25 hectares). Les parcelles agricoles, la forêt et les bâtiments, incluant un manoir patrimonial datant du XVIIIe siècle, sont la propriété de l’Héritage canadien du Québec. C’est aussi à ce moment que fut créée la Corporation du Domaine Pointe de Saint-Vallier, un organisme responsable d’animer le site en proposant aux visiteurs des activités touchant aux sciences naturelles, à l’histoire et aux arts.
La biodiversité remarquable de la pointe
L’aire protégée à la pointe de Saint-Vallier comprend trois secteurs aux caractéristiques écologiques particulières: le littoral, le boisé et les terres agricoles. Un sentier d’une longueur de 2.1 km permet de visiter chacun de ces milieux. Des panneaux d’interprétation permettent de faire connaître davantage la richesse naturelle de ce site exceptionnel.
La pointe de Saint-Vallier est localisée dans l’un des plus grands corridors de migration d’oiseaux en Amérique du Nord et offre un refuge à bon nombre d’espèces aviaires. À l’automne et au printemps, il est possible d’apercevoir la grande oie des neiges et d’autres oiseaux qui font halte sur les berges pour s’alimenter pendant leur longue migration.
Cicutaire de Victorin (photo de Frédéric Coursol)
Les zones littorales du domaine abritent quant à elles une dizaine de plantes qui ne se retrouvent au Québec que dans l’estuaire d’eau douce. On compte parmi celles-ci quatre espèces désignées menacées, dont deux sont endémiques à ce secteur du Saint-Laurent, c’est-à-dire qu’elles ne poussent nulle part ailleurs au monde : la cicutaire de Victorin et la gentiane de Victorin, nommées en l’honneur du frère Marie-Victorin.
À l’extrémité nord-ouest de la propriété, le massif forestier d’environ 11 hectares est peuplé d’une érablière à tilleul avec chêne rouge et hêtre. Il compte aussi des résineux, dont le pin blanc et le thuya occidental, ainsi que quelques noyers cendrés, un arbre en voie de disparition au Canada. La flore herbacée du boisé présente un grand intérêt pour sa diversité et sa richesse. Les forêts en rives aident à lutter contre l’érosion et favorisent le maintien d'une riche biodiversité.
Découvrir la richesse du milieu
Le dynamisme des trois organismes impliqués dans la gestion du site a permis la mise en place d’infrastructures d’accueil et d’interprétation, la création d’un programme éducatif portant sur le milieu naturel, la restauration d’éléments patrimoniaux et la mise sur pied d’une programmation d’activités rejoignant un public de divers horizons. La programmation compte maintenant une vingtaine d’activités annuelles, dont certains événements majeurs se déroulant durant toute une fin de semaine.
Manoir patrimonial datant du XVIIIe siècle, pointe de Saint-Vallier (Photo de CNC)
Parmi les activités, on compte des séances d’observation ornithologique, des ateliers portant sur les champignons et la botanique ainsi que d’autres activités à caractère artistique et culturel: concerts, symposium, ateliers de peinture et d’écriture, rencontres d’auteurs, etc. Les amateurs de nature, d’art et d’histoire provenant de la région et de l’extérieur fréquentent maintenant le site. Le nombre total de visites croît chaque année et se situe maintenant autour de 1 300.
Pour en savoir plus sur les sentiers >
Partenaires du projet
L’acquisition du site a été rendue possible grâce aux généreuses contributions de Robert et Gabrielle Amos, Plan Saint-Laurent, Fondation de la faune du Québec ainsi que des donateurs privés.
La gestion du site est assurée grâce à la collaboration des trois groupes impliqués, l’Héritage canadien du Québec, la Corporation du Domaine Pointe de Saint-Vallier et CNC. CNC a également reçu un appui financier de la part de la Fondation Hydro-Québec pour l’environnement, la Caisse Desjardins des Seigneuries de Bellechasse et U. S. Fish and Wildlife Service.