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Rivière Shawinigan, Qc (Photo de CNC)

Rivière Shawinigan, Qc (Photo de CNC)

Shawinigan et Saint-Mathieu-du-Parc – Des milieux riches conservés grâce au dévouement de 22 donatrices et donateurs

Shawinigan, Qc (Photo de CNC)

Shawinigan, Qc (Photo de CNC)

Des alliés de la biodiversité

En Mauricie, 22 personnes se sont mobilisées dans le but de protéger la nature. Le groupe a en effet organisé une impressionnante levée de fonds pour recueillir la somme nécessaire à la protection d’un total de 271 hectares, ce qui double presque la superficie déjà protégée! La somme amassée a été complétée grâce à l’appui de partenaires publics. En plus de cet engagement incroyable, certains sont maintenant des alliés de la biodiversité. Le groupe assurera ainsi la conservation de ces milieux qui leur tient tant à cœur. Les milieux humides, habitats riverains et aquatiques et milieux forestiers (dont une érablière mature), qui composent le territoire nouvellement protégé leur confèrent une grande richesse.

De réussir à conserver les plus beaux pans de la nature qu’on a, c’est notre plus grand défi. La conservation, c’est une affaire de tous, et ce projet a été des plus rassembleurs pour les résidents de notre petite communauté attachés à ce territoire unique.  Un grand sentiment de fierté et de devoir accompli nous anime tous dorénavant et nous sommes prêts à poursuivre sur cet élan.  – Denis Trépanier, représentant des donateurs

Un corridor naturel vital

Le territoire nouvellement protégé se trouve dans la zone périphérique du Parc de la Mauricie, qui inclut dorénavant 8 propriétés totalisant plus de 570 hectares protégés par Conservation de la nature Canada (CNC). Parmi elles, deux font partie de la Réserve naturelle de la Tortue-des-Bois-de-la-Shawinigan. Cette proximité avec d’autres milieux protégés favorise la connectivité écologique.

La connectivité écologique est définie comme le degré de connexion entre les divers milieux naturels présents au sein d’un même paysage. Les propriétés de CNC et le Parc de la Mauricie forment, ensemble, un corridor qui permet aux animaux de se déplacer de manière sécuritaire et en toute liberté pour se nourrir et s’accoupler.

La mortalité routière est une très grande problématique dans le déplacement de la faune, particulièrement chez les tortues. Ce corridor permettra ainsi de protéger des habitats naturels connectés afin que ces reptiles puissent atteindre plus facilement les habitats qui leur sont essentiels, comme le principal site de ponte de la population locale de tortue des bois.

Comme très peu d’individus atteignent l’âge adulte, les collisions routières peuvent entraîner un déclin important d’une population de tortues. C’est pourquoi les efforts de protection en Mauricie sont essentiels au rétablissement de cette espèce.

Des efforts essentiels pour la tortue des bois 

Tortue des bois (Photo de CNC)

Tortue des bois (Photo de CNC)

La tortue des bois, facilement reconnaissable à sa gorge et ses pattes orange, est une espèce désignée menacée au Canada et vulnérable au Québec. On la retrouve sur le territoire nouvellement protégé par CNC.

Il est essentiel de protéger les populations de tortue des bois afin de préserver la santé globale des écosystèmes. En effet, ces reptiles se nourrissent de plantes, d’insectes et d’animaux morts, ce qui contribue à garder les milieux humides en santé. Avec une espérance de vie de plus de 50 ans et un tempérament calme, la tortue des bois prend le temps de trouver l’endroit idéal pour pondre ses œufs, et peut parfois explorer un site pendant des jours avant de se décider.

CNC et Projet Carapace vous invitent à remplir la fiche de signalement si vous apercevez une tortue, et ce, qu'elle soit morte ou vivante. Les habitats importants pour la survie de ces espèces seront ainsi ciblés afin de mieux concentrer les efforts de protection.

D’autres espèces à considérer

Plus de 80 espèces d’oiseaux se retrouvent dans le milieu nouvellement conservé, dont plusieurs espèces sensibles, notamment le goglu des prés (espèce vulnérable au Québec et menacée au Canada), la paruline du Canada (espèce susceptible d’être désignée vulnérable ou menacée au Québec et menacée au Canada) et le gros-bec errant (considéré préoccupant au Canada). Du côté de la flore, on y retrouve deux espèces vulnérables au Québec : la cardamine carcajou et la sanguinaire du Canada.

Remerciements

Conservation de la nature Canada remercie les donateurs et donatrices : Jacques Bois, Mathieu Duchaine et Charlotte Jolicoeur Desroches, Alain Grenier et Thérèse Delisle, Charles André Horth et Brigitte Lepage, la famille Jacob-Roy, Jean-Hugues Langlois et Toby Stewart, Etienne Laplante-Courchesne, Martin Lapointe, Alan et Judith Renshaw, Denis Trépanier et Annie Jacques, Chantal Trépanier ainsi que quatre personnes souhaitant demeurer anonymes.

Gouvernement du Québec     Canada

  

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