Saint-Anicet - CNC au secours d’une plante dunaire rare en Montérégie: l’aristide à rameaux basilaires
Aristide à rameaux basilaires (Photo de CNC)
Dans la municipalité de Saint-Anicet, sur la rive sud du lac Saint-François (partie élargie du fleuve Saint-Laurent, au sud-ouest de Montréal), une espèce dunaire rare lutte pour sa survie : l’aristide à rameaux basilaires.
Les temps sont durs pour cette petite plante indigène, désignée menacée au Québec et en voie de disparition au Canada. Elle doit ces tristes statuts à la taille restreinte des milieux qu’elle occupe et de son aire de répartition au pays. Au Québec, on ne la trouve qu’à quelques endroits dans le sud-ouest de la région du Haut-Saint-Laurent, y compris sur une propriété de CNC où une population de pins rouges lui fait concurrence.
Pour aider l’aristide, CNC procédera donc à la coupe partielle d’une plantation de pins rouges, plantés il y a une quinzaine d’années. La raison d’une telle intervention est simple : la plantation en rangées est pauvre en espèces et ces conifères empêchent la délicate plante de s’y développer, puisqu’elle ne pousse que sur des sols secs et dans des milieux dégagés. Elle ne tolère ni l’ombre causée par les branches de pins, ni l’accumulation de résidus végétaux au sol (telles que les aiguilles).
L’aristide à rameaux basilaires est une plante unique et fragile qui dépend de perturbations naturelles pour le maintien de son milieu. Les incendies ou les vents forts, par exemple, limitent la présence d’arbres dans son habitat et le maintiennent dégagé. Lorsque ces phénomènes se font trop rares, des interventions humaines peuvent s’avérer nécessaires à sa survie.
Ces travaux de Conservation de la nature Canada pourraient favoriser le rétablissement d’autres plantes dunaires rares, comme la monarde à tige velue et le trichostème fourchu. Une fois la coupe terminée, CNC assurera le suivi de plusieurs espèces dans la parcelle visée, incluant celles en situation précaire susceptibles d’y reprendre leurs droits.
Préservons cette espèce que nous connaissons encore si peu!
Ces travaux sont rendus possibles grâce au soutien financier obtenu dans le cadre du Projet de partenariat pour les milieux naturels (PPMN), pour lequel le gouvernement du Québec a octroyé à CNC une aide financière de plus de 53 millions $.
