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Kenauk, Québec (Photo de Kenauk Nature)

Kenauk, Québec (Photo de Kenauk Nature)

TOP 10 des secrets dévoilés à Kenauk!

Inventaire de loups à Kenauk (Photo de JoPoYo)

Inventaire de loups à Kenauk (Photo de JoPoYo)

La conservation du territoire de Kenauk, peuplé d’immenses forêts, de plusieurs dizaines de lacs et d’une grande variété d’espèces, est possible grâce à un partenariat entre Conservation de la nature Canada et Kenauk Nature. Situé à mi-chemin entre les villes d'Ottawa et de Montréal, il s'étend sur une vaste superficie de 260 km2. Bien ancré dans l’histoire canadienne, ce territoire a été la propriété du célèbre Louis-Joseph Papineau.

Afin de découvrir les secrets du territoire de Kenauk, Conservation de la nature a procédé à de minutieux inventaires en collaboration avec des botanistes, zoologistes et écologistes. Après cinq ans de recherche, des secrets bien gardés de Kenauk se dévoilent, puisque plus de 70 espèces rares y ont été répertoriées à ce jour!

La collaboration entre CNC, Kenauk Nature et l’Institut Kenauk s’avère fort fructueuse. L’ampleur du travail accompli n’aurait pas été telle sans l’engagement de ces partenaires, et la participation des nombreux bénévoles qui appuient la mission de CNC.

Voici donc le TOP 10 des secrets de Kenauk, incluant les plus récentes découvertes :

1. Le marbre précambrien et sa flore particulière
La vallée de la rivière Saumon (anciennement Kinonge) abrite une flore exceptionnelle. Parmi les nombreuses plantes rares identifiées par les botanistes, il y a l’orchis brillant et la doradille ambulante.

2. La paruline azurée qui niche dans les plus grands arbres de la vallée
Une dizaine d’ornithologues bénévoles ont réussi à identifier 155 espèces d’oiseaux. La paruline azurée a été entendue une fois en 2016. La présence de nombreuses espèces dignes de mention a aussi été relevée, dont l’engoulevent bois-pourri, le moucherolle à côtés olive et le pygargue à tête blanche.

Paruline azurée (Photo de Bill Hubick)

Paruline azurée (Photo de Bill Hubick)



3. Des écosystèmes forestiers exceptionnels – Forêts anciennes
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a récemment reconnu des forêts anciennes sur les îles de l’Indien et des Cyprès. Ces écosystèmes sont composés principalement d’érablière à tilleul et de prucheraie à érable à sucre et bouleau jaune. Certaines pruches atteignent 270 ans et des diamètres imposants de plus de 70 cm de diamètres à la hauteur de la poitrine. Certains érables à sucre de 185 ans d’âge peuvent être observés.

4. Les rivages du lac Papineau et la flore qui occupe ses rochers et grèves
Les botanistes ont identifié plusieurs plantes rares sur les rives du lac Papineau. Il est intéressant de noter que quelques-unes d’entre elles n’avaient aucune occurrence connue dans le secteur à ce jour. Leur présence démontre, entre autres, l’intégrité élevée des plans d’eau et des rivages du territoire de Kenauk.

5. Des pêches récréatives durables à Kenauk
Le but de ce projet est de comprendre l’écologie spatiale, la dynamique des populations et de pêche du touladi, de la truite arc-en-ciel et de l’achigan dans le lac Papineau. Ce projet fournira les données et les outils pour identifier des stratégies de conservation durable qui aideront à assurer une pêche de haute qualité sur le lac Papineau tout en protégeant ses atouts naturels pour les générations à venir.

6. Les chênaies abritant possiblement le rare conopholis d’Amérique
Plusieurs centaines de plants de conopholis ont été relevés dans les chênaies du sud-ouest de la propriété. Une aussi grande occurrence nous porte à croire qu’il s’agit d’une des plus grandes populations de cette plante sans chlorophylle au Québec.

7. La moule perlière, un indicateur de milieu non perturbé

La moule perlière, une espèce rare et indicatrice de milieu non perturbée a récemment été observée dans la rivière Kinonge. Il s’agit de la mention la plus à l’ouest dans le pays. Cette nouvelle information permet de modifier l’aire de répartition de l’espèce.

8. Les chauves-souris
La présence de 8 espèces de chauves-souris répertoriées au Québec est confirmée à Kenauk par une équipe de chercheurs des universités McGill et Concordia.

9. Les tourbières pouvant abriter la salamandre à quatre orteils
Depuis 2014, quelques mentions de salamandres à quatre orteils, une espèce susceptible d’être désignée menacée ou vulnérable au Québec, ont été relevées sur la propriété.

Salamandre à quatre orteils (Photo par ONFC)

Salamandre à quatre orteils (Photo par ONFC)

10. Les grands mammifères (loup, orignal, ours, etc.) et leurs corridors fauniques
CNC, en collaboration avec l’organisme Éco-corridors laurentiens, a réalisé des analyses de connectivité afin de cartographier des corridors écologiques permettant à la grande faune de se déplacer entre Kenauk et les territoires protégés du nord des Laurentides. Des projets de suivi des populations de loups sont d’ailleurs en cours.

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