Si bien près de l'eau
Gaff Point, Comté de Lunenburg, N.-É. (photo Mike Dembeck)
Par Saba Mozaffari, stagiaire en communications à CNC au Canada atlantique
Ayant passé mon enfance dans une grande ville d’Iran, un pays à la géographie aussi vaste que variée, j’ai rarement eu l’occasion d’explorer et de profiter de la nature. Mais à chaque Nouvel An iranien, ma famille et moi nous rendions dans le nord du pays, où l’air était frais et où la mer [Caspienne] n’était qu’à quelques pas de notre villa. La végétation luxuriante y était fascinante, et ce lieu était pour nous une échappatoire à la vie urbaine trépidante.
J’ai toujours espéré visiter davantage mon pays. Toutefois, à l’âge de 16 ans, j’ai déménagé au Canada, un pays où il y avait tant à explorer. Plus tard, mes stages à Conservation de la nature Canada (CNC) m’ont permis de découvrir les magnifiques paysages du Canada atlantique.
En 2022, alors que j’étais en vacances en Nouvelle- Écosse, j’ai visité la réserve naturelle Gaff Point de CNC. Bottes de randonnée aux pieds et bouteilles d’eau bien remplies, je suis partie vers le sentier. La journée était magique! Le soleil brillait à travers les arbres, le ciel était d’un bleu clair et vif, et la température était parfaite.
Ayant vu de nombreuses photos de Gaff Point, je savais déjà à quoi m’attendre, mais c’était encore plus beau en vrai! C’est à ce moment précis que, pour la première fois depuis des années, je me suis sentie chez moi.
Pour regagner le point de départ du sentier, j’ai dû traverser le magnifique croissant que forme Hirtle’s Beach. Je me souviens encore très bien de la sensation d’être entourée d’arbres, de l’odeur rafraîchissante de l’air salin et du son des vagues.
Ma partie préférée du sentier est une zone s’ouvrant sur l’immensité de l’océan Atlantique. La personne qui m’accompagnait et moi avons pris un moment pour nous asseoir sur un rocher pour admirer et apprécier la vue qui s’offrait à nous.
En respirant l’air salin, j’ai tout de suite su que j’étais là où je devais être. Le son des vagues se brisant contre les rochers, le soleil éclatant au-dessus de nos têtes et le calme étaient tout ce dont j’avais besoin pour réaliser que, quelle que soit la distance qui me séparait de mon pays natal, je pourrais toujours considérer ce coin de nature de la Nouvelle-Écosse comme ma maison.
