La forêt : vitale pour la faune et les humains

Maman ourse noire (photo Gen Pintel)
Par Gen Pintel, spécialiste des communications à CNC en Ontario
« Un ours! ».
C’est ce que j’ai entendu pendant que je marchais tranquillement, les yeux au sol, après une longue et chaude journée de randonnée dans un parc provincial du sud de l’Ontario. Je n’avais pas vu qu’un ours noir venait de sortir des buissons à quelques mètres de moi. Quelle surprise! L’ours s’est tout de suite sauvé pendant que mon ami et moi marchions à reculons. Soudain, deux oursons sont sortis du même buisson pour accourir vers leur mère. Le clan s’est retourné pour nous observer quelques instants, puis s’est éloigné jusqu’à disparaître, nous laissant le cœur battant et rempli d’adrénaline.
Après plusieurs minutes, nous nous sommes dirigés vers la sortie du parc, située dans la même direction prise par la petite famille. Distraits par les oiseaux, nous avons fait un détour par un autre sentier, où nous avons observé un pic flamboyant. Puis, j’ai pointé du doigt un arbre en dehors du sentier. La maman ourse s’y trouvait pour nous observer! Cachée dans les arbres, elle semblait vérifier si la voie était libre pour pouvoir traverser le sentier et guider ses oursons vers des arbustes gorgés de baies.
Sachant qu’il fallait céder l’espace à la famille, nous sommes immédiatement retournés à la voiture. En regardant derrière moi, j’ai été soulagée de les voir au loin dans un champ en train de manger.
La population d’ours noirs de l’Ontario est la deuxième en importance en Amérique du Nord. Cette espèce a besoin de vastes forêts continues pour s’alimenter et se reproduire. Ce faisant, elle favorise la biodiversité et a un impact positif sur ces forêts, puisqu’en se déplaçant, les ours laissent derrière eux des excréments qui dispersent les graines des plantes. Aussi, en chassant, ils contrôlent les populations de proies.
De telles rencontres nous rappellent que ces grands mammifères ont besoin d’espace pour prospérer et à quel point les milieux forestiers sont vitaux pour les ours et les humains. Bien qu’il s’agisse de la première fois que j’aperçois un ours en Ontario (de plus près que ce à quoi je m’attendais!), ce ne sera probablement pas la dernière.