Merci à nos bénévoles!
Bénévoles repiquant des plants d’ammophiles à ligule courte, Barre de sable du Barachois de Malbaie, Gaspésie, QC (Photo de CNC)
Par Lucie Veillette, Coordonnatrice à l'intendance des terres, CNC - Région du Québec
Depuis 1962, Conservation de la nature Canada (CNC) a conservé des habitats partout au pays, soit une superficie totale équivalant près de quatre fois l’île de Vancouver, en Colombie-Britannique.
Il n’est pas étonnant qu'une fois qu’une terre est protégée, beaucoup de travail s'effectue en coulisses. Les bénévoles jouent un rôle important dans la protection des milieux naturels dont CNC a la charge, que ce soit dans le cadre de la restauration d’écosystèmes ou de la sensibilisation du public en matière d’utilisation des sentiers pédestres. Je suis toujours inspirée par le formidable travail de nos bénévoles et je leur suis reconnaissante de leur contribution. Voici quelques exemples de leur extraordinaire travail effectué à l’été 2020.
Un été sous le signe de l’herpétologie
Dans le cadre de la rédaction d’un plan de conservation à Hudson (Montérégie), près de Montréal, les bénévoles Jo-Annie Gagnon (coordonnatrice du programme d’éducation au Centre de réhabilitation Le Nichoir) et Wayne Grubert ont procédé à des inventaires pour répertorier les espèces d’oiseaux présentes dans la région. L’herpétologiste (spécialiste des reptiles et des amphibiens) Mattias Perez et les techniciens en biologie Marie-Pierre Langlois et Charles Samoisette-Pilon ont quant à eux procédé à des inventaires visant à identifier des espèces de grenouilles et de serpents. En réponse à leurs efforts, 5 espèces d’oiseaux et 11 espèces herpétologiques ont été répertoriées.
Les bénévoles ont aussi décelé une menace pour les tortues, après avoir découvert un spécimen mort, coincé sur les rails d’un chemin de fer désaffecté. Les tortues sont en effet capables de grimper sur les rails, mais y demeurent coincées, ce qui peut éventuellement causer leur mort. Il s’agit d’une importante observation, car elle nous aidera à repérer et à cibler des terres qui doivent être protégées en priorité. Savoir quelles espèces sont en danger et connaître les menaces qui les guettent nous permet aussi de choisir la meilleure stratégie de protection et de planifier nos efforts en la matière. Sans les bénévoles, tout le travail accompli cet été n’aurait pas été possible.
Des transplantations réussies
Lors d’une activité de restauration sur la barre de sable du barachois de Malbaie (Gaspésie), trois membres du Club d’ornithologie de la Gaspésie se sont joints bénévolement à l’équipe de CNC pour transplanter des plants d’ammophiles à ligule courte provenant d’une zone voisine où ils étaient abondants. Cette plante est très importante pour assurer la stabilité de la barre de sable. Sa transplantation est une étape importante permettant la revégétalisation du milieu dunaire fragilisé au fil des ans par le piétinement. Au cours de ce projet échelonné sur un an, plus de 130 plants ont été transplantés, 3 parcelles témoins ont été créées et 1 capteur de sable a été installé (« clôture » faite de plantes favorisant l’accumulation de sable). De plus, des panneaux ont été installés autour des parcelles pour éviter le piétinement.
Assurer et maintenir la sécurité des sentiers pour tous
Dans la réserve naturelle Alfred-Kelly (Laurentides), située à Piedmont et Prévost, Patrick Perrault, membre des Amis de la réserve naturelle Alfred-Kelly, est un bénévole très dévoué! Il a participé à la patrouille de sensibilisation tout l’été, accompagné de notre stagiaire Audrey. Ensemble, ils se sont rendus sur les sentiers deux à trois fois par semaine pour informer les randonneurs sur ce qui est interdit dans la réserve (présence de chiens, vélos et randonnée hors des sentiers). Le duo a également repéré des dangers, tels que des arbres tombés et un pont en mauvais état, en vue d’assurer la sécurité des utilisateurs et a contribué au balisage des sentiers, nettoyé les débris d’arbres tombés et renseigné les randonneurs égarés. La contribution de ces bénévoles est essentielle à la bonne gestion de la réserve.
Nous aider à traverser la rivière
Sur le fleuve Saint-Laurent près de l’île de Montréal,jusqu’au lac Saint-Pierre (entre Sorel-Tracy et Trois-Rivières), plusieurs bénévoles ont apporté leur aide au personnel de CNC en proposant un service de transport par bateau vers les propriétés insulaires appartenant à CNC. Un grand merci pour ça!