Salamandre (Photo by Chia AKA Cory-Chiappone (CC-BY-NC))
Salamandre sombre des montagnes
À quoi ressemble cette espèce?
La salamandre sombre des montagnes, d’une longueur de 7 à 10 cm, est svelte et de petite taille. L’adulte est pourvu d’une bande pâle sur son dos, de la tête à la queue, avec, la plupart du temps, une rangée de motifs sombres en forme de chevrons. La couleur de la bande dépend du sexe et de l’âge de l’individu : elle peut être jaune, orange, rouge ou brune. Cet amphibien a les flancs tachetés et le ventre brun foncé ou noir.
Où vit cette espèce?
La salamandre sombre des montagnes se trouve dans les Appalaches, une chaîne de montagnes qui s'étire de la frontière Canada–États-Unis au nord de l'État de Géorgie (É.-U.). Au Canada, elle n'est présente qu'à deux endroits, soit à Covey Hill, au Québec (Montérégie), près de la frontière américaine (sous-population des Grands Lacs et du Saint-Laurent) et près de l’escarpement de Niagara, en Ontario (sous-population carolinienne).
Cette salamandre vit près des petits cours d’eau forestiers, des sources, des cascades ou des points d’exfiltration d’eau (endroits où l’eau souterraine suinte et crée des mares). Elle niche dans des cavités souterraines à proximité de points d’exfiltration ou dans de petits creux humides sous des roches, un lit de feuille, des souches, des billots de bois ou de la mousse.
Quel est le statut de conservation cette espèce?
Bien que la salamandre sombre des montagnes ait été classée de préoccupation mineure à l’échelle mondiale, elle a été désignée menacée par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Parmi les menaces qui pèsent sur cette espèce, on note la perte d’habitats, les perturbations par l’humain, le ruissellement incontrôlé des eaux pluviales qui pourraient contaminer les sources d’eau et rendre les pentes instables, mettant cet amphibien à la merci des coulées de boue ou des éboulis.
Que fait CNC pour protéger cette espèce?
Conservation de la nature Canada (CNC) a participé à la protection de 533 hectares (1300 acres) de terrain à Covey Hill, au Québec. Un laboratoire naturel a été établi sur place où différentes particularités du milieu – comme l’hydrologie unique de cette région – sont étudiées en partenariat avec plusieurs universités, dont l’Université du Québec à Montréal.