Verge d'or de Riddell (Photo de Samuel Brinker, CC BY-NC 4.0)
Verge d’or de Riddell
Souvent confondue avec une mauvaise herbe, cette plante aux fleurs jaune vif poussant sur de hautes tiges est bien visible à la fin de l’été et au début de l’automne
À quoi ressemble cette espèce?
À l’automne, la verge d’or de Riddell produit des inflorescences sphériques et aplaties composées de petites fleurs jaune vif. Chaque tige peut atteindre 1 mètre de hauteur, et ses feuilles sont longues et étroites. Cette espèce se distingue des autres verges d’or par ses feuilles courbées et dépliées. La verge d’or est une plante vivace vasculaire de la famille des asters. La majorité de la centaine d’espèces de cette plante (et des dizaines d’hybrides, de variétés et de sous-espèces) sont uniquement présentes en Amérique du Nord.
Non coupable de vos éternuements!
Bien que de nombreuses personnes accusent la verge d’or d’être la cause de leurs allergies, ce n’est pas le cas. Elle a simplement le défaut de fleurir au même moment que la vraie coupable : la petite herbe à poux.
Une plante hôte pour les pollinisateurs
Les fleurs jaunes de la verge d’or de Riddell sont une source abondante de nectar pour les abeilles et les papillons. Elles sont aussi une halte fiable pour les monarques lors de leur migration annuelle vers le Mexique. Cette plante attire également une espèce de mouche qui pond ses oeufs à l’intérieur de ses tiges. Ces oeufs, puis les larves, entraînent la formation d’une grosse boule dure (galle) qui devient l’équivalent d’une barre énergétique pour de nombreux oiseaux hivernaux.
Un groupe diversifié
Au Canada, plus de trente espèces de verge d’or sont présentes dans presque tous les types d’habitats, notamment les tourbières, les prairies, les forêts, le long des rivières et dans la toundra. Aucun autre groupe de plantes à fleurs n’aurait évolué au point de devenir si bien adapté à la diversité des habitats du Canada. Bien que certaines espèces de verges d’or soient très communes, voire considérées comme de « mauvaises herbes », ce groupe diversifié comprend quelques espèces en péril, dont la verge d’or de Riddell. Cette dernière est un exemple des nombreuses espèces en péril associées à la prairie à herbes hautes.
Où pousse cette espèce?
La verge d’or de Riddell peuple les prairies à herbes hautes, les prairies humides, les fossés en bordure de routes et les corridors ferroviaires. Au Canada, elle est présente dans moins d’une cinquantaine de sites connus. Son aire de répartition se limite aux prairies à herbes hautes qui subsistent dans le sud-ouest de l’Ontario et le sud-est du Manitoba. On la trouve aussi, bien qu’elle y soit rare, dans le Midwest américain, en Arkansas et en Géorgie.
À quelle menace fait face cette espèce?
La perte d’habitat est la principale menace qui pèse sur la verge d’or de Riddell. Les habitats de prairies à herbes hautes où elles poussent sont parmi les écosystèmes les plus menacés au monde. En Ontario, moins de 3 % des prairies à herbes hautes d’origine subsistent, et au Manitoba, moins de 1 %. Quantité de parcelles de prairies à herbes hautes sont menacées par la suppression des incendies (le feu aide à maintenir les prairies ouvertes) et par la présence d’espèces envahissantes.
Quel est le statut de conservation de cette espèce?
Selon l’évaluation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), la verge d’or de Riddellest une espèce préocuppante.
Que fait CNC pour protéger l'habitat de cette espèce?
Dans la réserve naturelle des prairies à herbes hautes du Manitoba, le personnel de Conservation de la nature Canada effectue un travail de surveillance et de gestion continu de la verge d’or de Riddell. Ses besoins consistent notamment à protéger et à assurer l’intendance de la prairie à herbes hautes et la mise en oeuvre de projets de restauration. Les activités d’intendance comprennent les brûlages dirigés, le pâturage, la fenaison (récolte des foins), l’élimination d’espèces envahissantes non indigènes et la restauration des prairies. La verge d’or de Riddell a été plantée dans des sites restaurés d’herbes hautes du sud de l’Ontario. Au Manitoba, l’espèce a été trouvée dans au moins un site au sein d’une prairie restaurée.