Genêt à balais (photo de Wikimedia Commons)
Genêt à balais
Le genêt à balais est un arbuste vivace originaire d’Europe. Introduit comme plante ornementale au milieu du 19e siècle, il constitue maintenant l’emblème par excellence des espèces envahissantes en Colombie-Britannique.
Selon le BC Invasive Species Council (Conseil sur les espèces envahissantes de la C.-B.), le genêt à balais servait également à l’emballage des caisses de whisky pour les camps aurifères situés le long de la côte ouest. Une fois la caisse arrivée à destination, le rejet de l’emballage dans l’environnement favorisait davantage la propagation de l’espèce. La plantation du genêt à balais a pendant longtemps servi à prévenir l’érosion des sols le long des routes.
Identification
Le genêt à balais est un arbuste pouvant atteindre 3 mètres de haut, à petites feuilles caduques vert foncé, et dont les fleurs sont jaunes ou parfois blanches, arborant des nuances violettes ou brunâtres. Les fleurs apparaissent tôt au printemps et forment avant l'été des capsules contenant les graines. L’arbuste a des racines profondes et ses branches ainsi que leurs petites feuilles sont recouvertes d’une substance cireuse.
Croissance
L’efficacité photosynthétique de ses tiges permet au genêt à balais de croître toute l’année durant. C’est l’une des raisons pour lesquelles cette espèce réussit à supplanter les espèces indigènes, comme le sapin de Douglas et le chêne de Garry. Elle est par ailleurs toxique pour les humains et les animaux si elle est ingérée. Aujourd’hui, le genêt à balais est présent dans une grande partie du sud de la Colombie-Britannique, ainsi que sur l’île de Vancouver et les îles Gulf.
Une fois introduite, cette espèce envahissante se développe en massifs denses qui étouffent les espèces indigènes. Les plantes matures peuvent produire jusqu’à 3 500 capsules renfermant chacune de 15 à 20 semences, lesquelles peuvent demeurer viables pendant une trentaine d’années.
Habitat
Depuis son introduction en Colombie-Britannique, le genêt à balais s’est propagé de la région de Sooke, au sud-ouest de l'île de Vancouver, jusque sur la côte est. Il a été observé dans les îles Gulf, aussi loin au nord que les îles Cortes, Hernando, Savary et Texada. On le retrouve aussi dans la partie inférieure de la Colombie-Britannique continentale, sur la Sunshine Coast jusqu’à Powell River, et dans les districts de Fraser Valley et Chilliwack Valley, jusqu’à Hope.
En quoi représente-t-il une menace ?
La plante croît rapidement, étouffant les fleurs sauvages et amenuisant les terrains découverts privilégiés par les oiseaux et papillons indigènes. Ses racines sont porteuses de bactéries qui modifient la composition du sol, en plus d'avoir une très haute teneur en huile, ce qui rend la plante extrêmement inflammable.
Que fait CNC pour combattre cet envahisseur ?
Chaque année, CNC consacre beaucoup de temps et d’énergie à lutter contre cette espèce exotique envahissante. Partout en Colombie-Britannique, de nombreux groupes, depuis les équipes de service des parcs aux groupes de conservation, en passant par les groupes de naturalistes et de biologistes, se joignent à la lutte sur les terres privées, publiques ainsi que sur les terres de la Couronne. Des attaques ciblées ont lieu régulièrement dans l’aire de répartition de la plante, lors desquelles des bénévoles coupent et déracinent les arbustes, même dans des zones difficiles d’accès. Les végétaux ainsi arrachés doivent parfois être retirés du site par hélicoptère. Tous les plants recueillis lors de ces opérations sont brûlés par la suite.
Que pouvez-vous faire ?
Nous pouvons tous contribuer à la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Voici quelques conseils utiles :
Débarrassez-vous adéquatement de vos résidus de jardin. Le rejet de résidus de jardin dans les milieux naturels peut y introduire des espèces exotiques envahissantes qui vont ensuite y prospérer et se répandre. Même les tas de feuilles mortes peuvent poser un problème, car ces amas de résidus végétaux peuvent étouffer la végétation indigène. Communiquez avec votre municipalité pour savoir comment vous débarrasser adéquatement de vos résidus de jardin.
Plantez des espèces indigènes dans votre jardin! Il existe plusieurs magnifiques espèces qui attirent papillons et oiseaux indigènes, et qui contribuent ainsi à embellir encore plus votre jardin. Les espèces indigènes sont également mieux adaptées à notre climat et requièrent souvent moins de soins que les espèces exotiques.
Signalez la présence de plantes envahissantes au conseil de gestion environnementale de votre région. La détection précoce de ces invasions d’espèces exotiques est essentielle à leur éradication.
Nettoyez vos chaussures ou les pneus de votre vélo lorsque vous sortez des sentiers balisés. Les plantes envahissantes se répandent souvent accidentellement à partir de graines collées aux semelles ou au caoutchouc des pneus.
Pour obtenir de plus amples informations sur la lutte contre le genêt à balais, cliquer sur ce lien : Invasive Species Council of British Columbia, ou composer le 250 305-1003 (C.-B.).