Catherine Grenier
Catherine Grenier (Photo de Geneviève Lesieur)
Lorsqu’on lui demande de décrire son endroit ou son souvenir préféré lié à la nature, la réponse ne lui vient pas facilement. Ce n’est pas qu’il y en ait trop peu, mais plutôt parce que chaque jour elle y passe des moments précieux. Catherine Grenier, une native de Québec, se fait un point d’honneur de chercher la nature partout où elle va et de l’intégrer à son quotidien, que ce soit par des promenades de 5 minutes ou des courses plus longues dans les parcs et les sentiers boisés de la ville, où le vert vif des feuilles cède maintenant sa place à d’éclatantes teintes de rouge et d’orangé.
« Peu importe où je vais, je me demande toujours : “Où pourrais-je trouver de la verdure?” La nature joue un très grand rôle dans ma vie personnelle et familiale, car elle est essentielle à notre bien-être, explique-t-elle. Je suis convaincue qu’il est important de la chérir et de créer un patrimoine naturel durable pour que nos enfants, et même ceux qui vivront dans sept générations, puissent y avoir accès autant que nous. »
Cette croyance en l’importance de se connecter à la nature, ancrée en elle dès l’enfance lors de voyages de pêche en famille et dans des camps d’été, a incité Catherine Grenier à vouer sa carrière à la protection à long terme du monde naturel.
Leader lauréate de divers prix, elle a occupé au cours de la dernière décennie des postes de direction dans des organismes de conservation de premier plan au pays. Elle a œuvré à y créer des occasions permettant à la population canadienne de se connecter à la nature et à bâtir un patrimoine naturel durable. À titre de vice-présidente - Exploitation, parcs nationaux, à la Sépaq, elle était responsable de la gestion et du développement de 27 parcs et centres touristiques du Québec. Avant de se joindre à la Sépaq, elle a occupé des postes de direction à Parcs Canada où elle a, entre autres réussites, piloté le processus de création du parc urbain national de la Rouge à Toronto, le premier du genre au pays.
Cet automne, la carrière de Catherine Grenier prend un nouveau tournant alors qu’elle devient présidente et chef de la direction de Conservation de la nature Canada (CNC). À propos de ses nouvelles fonctions, elle admet être impatiente de rencontrer les partenaires actuels de CNC et d’établir de nouvelles relations.
« J’éprouve énormément de confiance et de respect envers CNC et ses approches collaboratives et créatives de la conservation », confie la nouvelle présidente et chef de la direction de l’organisme, avec lequel elle a collaboré de diverses manières dans ses précédents postes. « Je suis inspirée par son histoire remplie de réussites et par la passion des personnes qui y travaillent sans relâche pour assurer la protection à long terme des aires naturelles de notre pays. Comment miser sur cela pour atteindre de nouveaux sommets? »
Compte tenu des pressions accrues engendrées par le déclin rapide de la biodiversité et les changements climatiques, Catherine Grenier a la conviction qu’il n’a jamais été aussi important de conserver la nature. Pour accélérer ce travail, l’amour que la population canadienne voue à la nature doit être renforcé.
« Le Canada fait probablement partie des pays les plus riches au monde en ce qui a trait aux milieux naturels, souligne-t-elle. L’amour de la nature fait partie de notre culture, mais doit être cultivé. »
Catherine Grenier commence son mandat en succédant à John Lounds, sous la direction de qui CNC a connu plus de 23 ans de croissance et de succès exceptionnels. Conformément au plan de transition annoncé, M. Lounds agira à titre de conseiller principal de CNC jusqu’à sa retraite, au printemps 2021.
« Je suis honorée d’avoir été choisie pour diriger une équipe qui façonne l’avenir de la conservation au Canada. C’est une occasion unique d’accroître la portée de la conservation dans notre pays, de rejoindre davantage de Canadiens et de Canadiennes et de soutenir durablement la protection de la nature. J’ai hâte de commencer! »