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Émilie Brien, responsable d’aire naturelle à CNC, en compagnie d’élèves lors d’une sortie au site Fleming Ranch de CNC (Photo de CNC)

Émilie Brien, responsable d’aire naturelle à CNC, en compagnie d’élèves lors d’une sortie au site Fleming Ranch de CNC (Photo de CNC)

Apprendre de la nature parmi les oiseaux et les wapitis

Émilie Brien en compagnie d'élèves lors d'une journée d’apprentissage en plein air à la propriété Fleming Ranch de CNC (Photo de Derek Shackleford)

Émilie Brien en compagnie d'élèves lors d'une journée d’apprentissage en plein air à la propriété Fleming Ranch de CNC (Photo de Derek Shackleford)

La nature a tant à nous enseigner, alors pourquoi ne pas faire des apprentissages en plein air?

C’est ainsi qu’Émilie Brien voit les choses. Chargée de projet pour le bassin versant Castle-Crowsnest de Conservation de la nature Canada (CNC) en Alberta, elle anime depuis l’automne dernier des sorties avec des élèves du primaire et du secondaire de Crowsnest Pass et de Pincher Creek, afin de les aider à faire des apprentissages sur la science et sur le monde naturel.

Ces jours-ci, elle dit leur offrir une expérience en mode « choisis ta propre aventure ».

« Je m’assure que ces sorties sont différentes d’une journée normale en classe, alors je ne fixe jamais un programme précis », dit-elle.

Elle entame chaque excursion avec une courte liste de sujets sur le paysage avoisinant, puis laisse les élèves prendre les commandes. Après les avoir laissés se dépenser un peu, elle leur pose des questions qui les poussent à réfléchir sur les écosystèmes, plantes et animaux qui les entourent.

« Je m’assure que cela est amusant, et je mets l’accent sur ce qui semble les intéresser, explique Émilie. J’essaie de ratisser très large et de partager ma passion en lien avec ce qui semble retenir leur attention. »

Les paysages, source d’apprentissages

Jusqu’à présent, Émilie a animé ces sorties dans des espaces verts de la région et sur des sites protégés par CNC à proximité.

« Ce sont des milieux très riches, et nous n’avons pas besoin de faire 12 heures de route suivies de plusieurs jours de randonnée pour nous y rendre, relate-t-elle. C’est vraiment une grande chance d’avoir toute cette nature à découvrir tout près, sans avoir à nous éloigner bien loin de chez nous. »

Lors de la plus récente sortie, elle a mené deux groupes de sixième année de Pincher Creek à la propriété Fleming Ranch de CNC pour leur parler de la flore et de la faune qui y vivent ainsi que de différentes approches de la conservation.

L’une des discussions les plus enthousiastes a porté sur le pistage d’animaux, incluant l’identification d’excréments de mammifères, plus communément appelés crottes.

« J’ai demandé si quelqu’un pouvait me trouver des crottes d’orignal, parce que nous avions vu pas mal de crottes de wapiti. Quand ils en ont trouvé, ils étaient visiblement très, très fiers, dit-elle. Certaines personnes pourraient croire que les crottes n’ont rien de bien enthousiasmant, mais voir l’intérêt et la passion de ces enfants pour le sujet était merveilleux, car cela me passionne, moi aussi. »

Alors que les téléphones intelligents ne sont souvent pas les bienvenus en classe, les élèves étaient plus qu’heureux de pouvoir les utiliser pour faire des apprentissages sur le terrain.

« Ils étaient dans le moment présent, à utiliser leurs téléphones pour identifier des espèces et s’orienter. C’était beau à voir », dit-elle.

Cette activité en suivait une autre, à la propriété Bohomelec Ranch de CNC cette fois, où elle a discuté plus en détail de son travail sur le terrain avec des jeunes du secondaire de Crowsnest Pass.

J’ai un peu plus mis l’accent sur des aspects précis de mon travail, parce qu’à cet âge, les jeunes commencent à réfléchir à leur choix de carrière, explique-t-elle.

Les conservationnistes de demain

Bien qu’Émilie est d’avis que ces expéditions d’apprentissage sortent un peu du cadre de son travail, elle croit aussi qu’elles peuvent être un outil très utile pour faire progresser le travail de conservation dans la région, maintenant et à l’avenir.

« Les gens ne feront pas l’effort de protéger des endroits dont ils ne se soucient pas, affirme-t-elle. Je veux qu’ils connaissent la richesse des milieux qui les entourent et comprennent leur valeur et leur importance.

Si les enfants d’aujourd’hui ne prennent pas la relève, tout ce que nous faisons maintenant sera perdu d’avance. »

Si vous souhaitez contribuer à la protection de ces salles de classe vivantes pour les générations à venir, envisagez de faire un don à CNC.

Émilie remercie les enseignants Derek Shackleford, Matt Hennig et Dakota Kuftinof de l’avoir aidée à organiser ces sorties.

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