D’importants habitats pour les oiseaux migrateurs et une forêt abritant des lichens rares désormais protégés par Conservation de la nature Canada
Une nouvelle réserve naturelle porte à plus de 1 600 hectares la superficie protégée par l’organisme sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse
Conservation de la nature Canada (CNC) annonce la création d’une nouvelle aire de conservation près de la rivière Sable, sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse. Avec l’aide de partenaires gouvernementaux et d’autres appuis, l’organisme a en effet protégé 608 hectares pour créer la réserve naturelle Haley Lake, à Port L’Hebert.
Cette réserve naturelle abrite une forêt Wabanaki (acadienne) inaltérée et en bonne santé, des landes côtières, des milieux humides d’eau douce, des berges lacustres et une partie du ruisseau Timber Island. Les habitats des oiseaux migrateurs qui s’y trouvent incluent 1 kilomètre de berges en bordure du refuge d’oiseaux migrateurs du Lac-Haley, que fréquentent la bernache du Canada, le canard noir et le grand héron. À proximité, on trouve 4 refuges d’oiseaux migrateurs de compétence fédérale qui abritent des milliers de sauvagines qui viennent s’y reproduire et hiverner.
La zone boisée est composée d’un mélange d’épinettes noires, d’érables rouges, de sapins baumiers et de chênes rouges. On y trouve aussi une grande diversité de lichens rares et en péril, dont l’érioderme boréal, une espèce rare à l’échelle mondiale et désignée en voie de disparition aux échelons fédéral et provincial. Les lichens sensibles comme l’érioderme mou (en voie de disparition), la dégélie plombée (préoccupante) et l’anzie mousse-noire (menacée) sont des indicateurs clés de la santé et de la vitalité des écosystèmes.
CNC travaille avec les partenaires du Kespukwitk Conservation Collaborative (prononcé ges-boog-wit-k) pour conserver les espèces en péril et la biodiversité au sein de la zone Kespukwitk/Sud-Ouest de la Nouvelle-Écosse, l’un des 11 lieux prioritaires pour la protection des espèces en péril au Canada. Fondé en octobre 2017, Kespukwitk Conservation Collaborative est un partenariat axé sur la collaboration entre les Premières Nations Mi’kmaq, des organisations autochtones, des organisations non gouvernementales, des établissements universitaires et des ministères fédéraux et provinciaux.
Cette importante acquisition de terres a été rendue possible grâce à la générosité de donateurs et donatrices privés comme Wendy McDonald et des gens et des entreprises de la région. Le projet a été financé en partie par le gouvernement du Canada par l’entremise de l’initiative Lieux prioritaires pour les espèces en péril du programme Patrimoine naturel bonifié d’Environnement et Changement climatique Canada, la Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust et le U.S. Fish and Wildlife Service, en vertu de la North American Wetlands Conservation Act.
CNC assure maintenant l’intendance d’un réseau de plus de 1 600 hectares de terres conservées dans la région de Port L’Hebert, du lac Johnstons Pond et de Port Joli. Les efforts menés par l’organisme dans la région ont été axés sur la collaboration avec les propriétaires fonciers locaux. Le site nouvellement conservé borde la réserve naturelle provinciale Port L’Hebert et se trouve à proximité du parc provincial Port L’Hebert et du parc national Kejimkujik Bord de mer, qui abritent d’importantes populations d’espèces sauvages.
Des projets comme celui-ci témoignent du leadership dont fait preuve CNC pour accélérer le rythme de la conservation au Canada. Au cours des deux dernières années seulement, le travail de CNC a influencé la protection de plus de 1 million d’hectares (soit près du double de la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard), et ce, d’un océan à l’autre et à l’autre. Dans les années à venir, CNC doublera son impact en mobilisant la population canadienne et en livrant des résultats durables et d’envergure en conservation.
Face au déclin rapide de la biodiversité et aux changements climatiques, la nature est notre alliée. Et aucune de ces crises ne pourra être résolue sans que soit conservée la nature. À CNC, nous croyons que quand la nature prospère, nous en profitons tous.
Citations
« La perte de biodiversité et les changements climatiques sont une double crise contre laquelle nous devons lutter tous ensemble, en tant que Canadiens. En travaillant avec des partenaires comme Conservation de la nature Canada, nous contribuons à protéger les milieux naturels en Nouvelle-Écosse et partout au pays. La protection des terres joue un rôle crucial pour aider à freiner la perte de biodiversité et à renverser cette tendance, en plus de contribuer au rétablissement d’espèces en péril. Grâce au Programme des lieux prioritaires pour les espèces en péril du Fonds du Patrimoine naturel bonifié, le gouvernement du Canada prend des mesures pour protéger les espèces en péril et progresser vers son objectif de conserver le quart des terres et des eaux au Canada d’ici 2025, et de viser à atteindre 30 p. 100 d’ici 2030. »
– L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique du Canada
« J’aimerais féliciter Conservation de la nature Canada pour la création de cette nouvelle réserve naturelle, qui protégera une plus grande partie de nos terres et de nos eaux, et qui préservera l’habitat essentiel de la faune, des espèces en péril et des oiseaux migrateurs. Au nom de toute la population de la Nouvelle-Écosse, je tiens à exprimer ma reconnaissance à l’équipe de Conservation de la nature Canada pour sa vision, son leadership et ses efforts, qui permettent d’améliorer la qualité de vie des gens de la Nouvelle-Écosse, de soutenir la biodiversité et de lutter contre le changement climatique. Je souhaite également remercier Wendy McDonald et la communauté locale pour leur générosité et leur travail. C’est une source d’inspiration pour tous les gens de la Nouvelle-Écosse et cela nous rappelle que nous devons tous mettre la main à la pâte pour protéger ce qui est important pour nous. »
– L’honorable Timothy Halman, ministre de l’Environnement et du Changement climatique de la Nouvelle-Écosse
« La réserve naturelle Haley Lake est un habitat essentiel pour de nombreuses espèces en péril, dont l’érioderme boréal, rare à l’échelle mondiale, et pour les oiseaux migrateurs qui y font halte. Face aux défis que représentent la perte rapide de biodiversité et les changements climatiques, nous devons à tout prix prioriser la conservation de la nature et continuer à collaborer avec nos partenaires en Nouvelle-Écosse, y compris les donateurs et donatrices privés, les partenaires gouvernementaux et les organisations locales, comme Kespukwitk Conservation Collaborative, qui unifient les efforts de conservation. »
– Jaimee Dupont Morozoff, directrice des programmes de CNC en Nouvelle-Écosse
« Ce site d’observation des oiseaux, très populaire tout au long de l’année, sera désormais un refuge pour nos amis à plumes. Je suis ravie de pouvoir soutenir cette acquisition et bien d’autres encore en Nouvelle-Écosse. »
– Wendy McDonald, donatrice
Faits saillants
- La réserve naturelle Haley Lake est située dans la Zone importante pour la conservation des oiseaux (ZICO) de la côte sud de la Nouvelle-Écosse, où se trouvent également les refuges d’oiseaux migrateurs Lac-Haley, Port-L’Hébert, Port-Joli et Rivière-du-Sable.
- La réserve naturelle se trouve également dans les limites de la réserve de biosphère de Southwest Nova, l’une de seulement 19 réserves de biosphère de l’UNESCO au Canada.
- Les forêts du lac Haley abritent d’importantes populations de lichens rares, dont la dégélie plombée, désignée lichen officiel de la Nouvelle-Écosse (en anglais).
À propos
Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, nous apportons des solutions à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. Partenaire de confiance, CNC œuvre aux côtés de particuliers, de collectivités, d’entreprises et de gouvernements afin de protéger et veiller sur nos aires naturelles les plus importantes. Depuis 1962, CNC a mobilisé la population canadienne pour conserver et restaurer plus de 15 millions d’hectares, dont 36 846 dans les provinces de l’Atlantique.
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