L’île Batchewana est protégée grâce à un fort appui communautaire
La plus grande île privée qui subsiste sur le lac Supérieur est désormais conservée au profit de la nature
La plus grande île privée qui subsiste sur le lac Supérieur est maintenant protégée pour toujours, ce qui représente une grande victoire pour la nature en Ontario. En effet, grâce à une campagne ambitieuse menée par Conservation de la nature Canada (CNC) et au soutien indéfectible de plusieurs partenaires, donateurs, donatrices et fondations, l’île Batchewana, d’une superficie de 2 076 hectares, demeurera un refuge pour les espèces terrestres, aviaires et aquatiques.
L’île Batchewana se trouve dans l’aire naturelle du lac Supérieur. Situé dans la partie nord des Grands Lacs, le lac Supérieur se distingue des autres lacs d’eau douce de la planète, puisque sa superficie en fait le plus vaste en son genre.
Au cours des dernières années, l’île Batchewana a été confrontée à des pressions croissantes associées au développement, en raison de son incroyable beauté et de sa proximité avec la ville de Sault Ste. Marie. Heureusement, un groupe composé de membres de la communauté et de partenaires en conservation a redoublé d’efforts pour assurer sa protection.
La population locale s’est d’abord mobilisée pour aider CNC à faire l’acquisition du site par des dons visant sa protection, et travaille désormais en partenariat avec l’organisation pour veiller sur l’île et les espèces qui y vivent. Des adeptes de la nature mènent aussi avec enthousiasme des inventaires d’espèces pour le compte de CNC, ce qui contribue à enrichir les connaissances de l’organisation quant à la biodiversité de l’île. CNC tient à chaleureusement remercier les membres de la communauté pour l’aide offerte pour la protection et l’entretien de l’île Batchewana.
Située au nord de Sault Ste. Marie, dans la baie Batchawana, l’île fait partie du territoire traditionnel de la Première Nation de Batchewana. Elle compte 27 kilomètres de berges inaltérées, de même que des forêts et des milieux humides vierges qui sont des sites privilégiés pour plus de 75 espèces d’oiseaux, dont 30 sont d’importance provinciale et 4 désignées en péril en Ontario, dont le quiscale rouilleux, le pygargue à tête blanche et la paruline du Canada, toutes jugées préoccupantes. On y trouve aussi plusieurs mammifères à grand domaine vital, comme l’ours noir, le lynx du Canada, le loup gris et l’orignal. Les eaux de la baie constituent un habitat vital pour des poissons d’eau douce, comme l’esturgeon jaune, une espèce en péril. De plus, les forêts et les milieux humides de l’île absorbent le carbone atmosphérique, ce qui permet d’atténuer les effets des changements climatiques.
Ce projet a été rendu possible grâce à l’appui d’un grand nombre de donateurs et donatrices privé(e)s et de fondations. D’autres contributions ont aussi été faites par le gouvernement du Canada, dans le cadre du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature, et par le gouvernement de l’Ontario, par l’intermédiaire du Partenariat pour la protection des espaces verts.
Ce projet démontre comment CNC accélère le rythme de la conservation au Canada. Au cours des deux dernières années seulement, le travail de CNC a mené à la protection de plus de 1 million d’hectares (soit près du double de la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard), et ce, d’un océan à l’autre et à l’autre. Dans les années à venir, l’organisme doublera son impact en mobilisant la population et en livrant des résultats durables et d’envergure en conservation.
Face au déclin rapide de la biodiversité et aux changements climatiques, la nature est notre alliée. Aucune de ces crises ne pourra être résolue sans que soit conservée la nature. Puisque lorsque la nature prospère, nous en bénéficions tous.
Citations
« Nous sommes fiers de soutenir le travail de Conservation de la nature Canada pour protéger ce joyau du lac Supérieur grâce au Fonds des solutions climatiques axées sur la nature. Les écosystèmes comme les forêts anciennes et les milieux humides boisés de l’île Batchawana sont non seulement d’importants puits de carbone, mais fournissent également un habitat essentiel à plusieurs espèces en péril et profitent à la nature dans son ensemble. En faisant de tels investissements, le Canada se rapproche de ses objectifs de lutte contre les changements climatiques pour 2030 et 2050, ce qui aura des retombées positives sur la biodiversité. » – L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique
« L’île Batchewana est un excellent exemple de la beauté impérissable des espaces verts de notre province, et sa protection permanente est une grande réussite pour Conservation de la nature Canada, les partenaires communautaires et la population de l’Ontario. Je suis reconnaissante envers la Province pour sa contribution à ce projet, qui a été rendue possible par l’intermédiaire de notre programme de Partenariat pour la protection des espaces verts. Ensemble, nous protégeons les espèces sauvages et la biodiversité aujourd’hui et pour l’avenir. » – Andrea Khanjin, ministre de l’Environnement, de la Protection de la nature et des Parcs de l’Ontario
« L’île Batchewana est vraiment un endroit extraordinaire. J’ai moi-même déjà été citée après l’avoir qualifiée de « Disneyland pour les adeptes de la nature », ce qui ne pourrait pas être plus vrai. Des minuscules droséras, ces plantes qui brillent comme la rosée matinale sur les buttes de milieux humides peuplées de thuyas, aux pistes laissées par des loutres et des lynx sur les plages sablonneuses, la biodiversité de l’île Batchewana est tout simplement à couper le souffle. Je suis très heureuse d’avoir fait partie de l’équipe qui a travaillé si fort pour la protéger, aux côtés de nos remarquables partenaires communautaires. » – Kaitlin Richardson, directrice des programmes de Conservation de la nature Canada pour le nord de l’Ontario
Faist saillants
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La conservation de l’île Batchewana permet de protéger ses fragiles écosystèmes de forêts anciennes et de milieux humides. Essentiellement boisée, l’île est dominée par un mélange d’érables, de bouleaux et de thuyas, sous la canopée desquels poussent plus de 350 espèces de végétaux. Le frêne noir, une espèce en voie de disparition en Ontario, prospère également dans les sols humides et les marécages qui bordent les berges de l’est de l’île.
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En plus de fournir un habitat à plusieurs espèces importantes, l’île Batchewana est un puits de carbone; le carbone qui s’y trouve équivaut à l’énergie utilisée par plus de 500 000 ménages au cours d’une année.
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La protection de l’île Batchewana porte à 9 104 hectares la superficie totale de la zone protégée par CNC dans l’aire naturelle du lac Supérieur.
À propos
Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, nous apportons des solutions à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. Partenaire de confiance, CNC œuvre aux côtés de particuliers, de collectivités, d’entreprises et de gouvernements afin de protéger et veiller sur nos aires naturelles les plus importantes. Depuis 1962, CNC a mobilisé la population canadienne pour conserver et restaurer plus de 15 millions d’hectares. Pour en savoir plus : conservationdelanature.ca.
Administré par Environnement et Changement climatique Canada, le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature (FSCAN) du Canada est un fonds de 1,4 milliard de dollars répartis sur dix ans (2021-2031) qui vise à soutenir la conservation, la restauration et la gestion améliorée des écosystèmes tels que les milieux humides, les forêts et les prairies afin d’être en mesure de s’attaquer à la double crise des changements climatiques et de la perte de biodiversité. Le FSCAN se concentrera sur trois grands objectifs : 1) conserver les écosystèmes riches en carbone qui risquent fortement d’être convertis à d’autres usages qui libéreraient le carbone stocké; 2) améliorer les pratiques de gestion des terres afin de réduire les effets des émissions de gaz à effet de serre sur les écosystèmes du Canada; 3) restaurer les écosystèmes dégradés. Dans l’ensemble, ces projets contribueront à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’augmentation de la séquestration du carbone, tout en offrant des bienfaits pour la biodiversité et le bien-être humain.
Le Partenariat pour la protection des espaces verts appuie la conservation d’aires naturelles de grande valeur écologique et la protection des milieux humides, prairies et forêts qui contribuent à atténuer les effets des changements climatiques. Le gouvernement ontarien a investi 38 millions $ à ce jour dans le cadre de ce projet. Des fonds de contrepartie supplémentaires proviennent d’autres sources comme les dons de particuliers et le financement de fondations par le truchement de CNC et l’Ontario Land Trust Alliance, ainsi que d’autres ordres de gouvernement.
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