Une nouvelle étude identifie 25 traverses de cours d’eau nécessitant une restauration prioritaire en Montérégie
Les poissons, les changements climatiques et les inondations au coeur des problématiques
Durant les deux dernières années, 200 ponts et ponceaux du bassin versant de la rivière aux Brochets, soit l’ensemble du territoire drainé par ce cours d'eau et ses tributaires, ont été visités par Conservation de la nature Canada (CNC). L’étude, financée par la Commission de coopération environnementale, vise à identifier les traverses problématiques pour la circulation des populations de poissons et les risques d’inondation. La collecte de données s’est déroulée dans les municipalités de Bedford, Saint-Armand, Notre-Dame-de-Stanbridge, Saint-Ignace-de-Stanbridge, Pike River et Frelighsburg.
Grâce à cette étude, CNC a identifié les ponceaux prioritaires nécessitant une restauration. Des 200 traverses étudiées, 10 ont été identifiées comme des priorités urgentes pour les populations de poissons et 17 pour contrer les risques d'inondations. Il est possible de consulter la carte interactive pour en apprendre plus sur chaque emplacement étudié.
Ces traverses de cours d’eau prennent plusieurs formes; dans certains cas il s’agit d’un véritable pont et dans d’autres, il s’agit d’un simple tuyau de métal déposé sur le lit du ruisseau. Il suffit d’un tuyau mal aligné, vieux, trop haut, ou obstrué pour que l’eau ne circule pas convenablement, empêchant le poisson de passer, ou causant des débordements. Au-delà des problématiques que représentent les inondations pour les collectivités, l’accumulation d’eau au mauvais endroit peut également affecter négativement la qualité de l’eau des cours d’eau.
La prochaine étape de ce projet vise à entrer en contact avec les propriétaires ou municipalités pour discuter des résultats de cette étude et solutionner les problématiques. C’est grâce au financement du gouvernement du Québec que la méthodologie (i.e. 75 pages - 10.2 MB) et les résultats de l’étude peuvent être partagés à tous dans un objectif de sensibilisation à la conservation de nos milieux naturels.
Ce projet démontre comment CNC accélère le rythme de la conservation au Canada. Au cours des deux dernières années seulement, le travail de CNC a influencé la protection de plus de 1 million d’hectares (soit près du double de la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard), et ce, d’un océan à l’autre et à l’autre. Dans les années à venir, l’organisme doublera son impact en mobilisant la population canadienne et en livrant des résultats durables et d’envergure en conservation.
Face au déclin rapide de la biodiversité et aux changements climatiques, la nature est notre alliée. Et aucune de ces crises ne pourra être résolue sans que soit conservée la nature. Lorsque la nature prospère, nous en bénéficions tous.
CNC remercie ses partenaires financiers : le gouvernement du Québec par l’entremise du Projet de partenariat pour les milieux naturels, et la Commission de Coopération Environnementale.
Citations
« Le travail que réalise Conservation de la nature Canada, grâce à la somme reçue dans le cadre du Projet de partenariat pour les milieux naturels, fait une différence pour assurer la protection de la biodiversité et maintenir la connectivité des habitats aquatiques. Ce projet en est un bon exemple. En effet, il est important de s’assurer que l’eau s’écoule adéquatement sous les ponts et ponceaux et que les populations de poissons puissent circuler librement, sans entrave. Merci à l’organisme de contribuer au bien-être de nos milieux naturels. » – Benoit Charette, ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministre responsable de la Lutte contre le racisme et ministre responsable de la région de Laval
« Les municipalités et personnes ayant des ponceaux sur leur terrain, rencontrées dans le cadre du projet, ont été très réceptives. Quand l’eau ne s’écoule pas normalement quelque part, d’autres parties du bassin versant en sont affectées. Si tout le monde entretient son petit bout de cours d’eau, c’est toute la rivière qui en profite! » – Chantal Cloutier, chargée de projets, Conservation de la nature Canada
À propos
Conservation de la nature Canada (CNC) est la force rassembleuse au pays pour la sauvegarde de la nature. Par la conservation permanente de vastes territoires, CNC apporte des solutions à la double crise du déclin rapide de la biodiversité et des changements climatiques. Partenaire de confiance, CNC oeuvre aux côtés de particuliers, de communautés, d’entreprises et de gouvernements afin de protéger et veiller sur nos aires naturelles les plus importantes. Depuis 1962, CNC a mobilisé la population canadienne pour conserver et restaurer plus de 15 millions d’hectares. Au Québec, près de 50 000 hectares ont été protégés. Avec la nature, nous créons un monde prospère.
Les gouvernements du Canada, du Mexique et des États-Unis ont établi la Commission de coopération environnementale (CCE) en 1994 en vertu de l’Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l’environnement, à savoir l’accord parallèle à l’Accord de libre-échange nord-américain en matière d’environnement. Cependant, à compter de 2020 et conformément au nouvel Accord Canada‒États-Unis‒Mexique (ACEUM), elle sera désormais régie par l’Accord de coopération environnementale (ACE). La CCE constitue un organisme qui rassemble un éventail d’intervenants issus du grand public, de peuples autochtones, des jeunes, d’organisations non gouvernementales, du milieu universitaire et du domaine des affaires en vue de trouver des solutions qui permettent de protéger l’environnement que partagent les trois pays nord-américains, mais tout en favorisant un développement économique durable au profit des générations actuelles et futures.
La CCE réalise ses activités grâce au soutien financier du gouvernement du Canada, par l'entremise du ministère de l’Environnement et du Changement climatique, du gouvernement du Mexique, par l'entremise du Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (ministère de l'Environnement et des Ressources naturelles), et du gouvernement des États-Unis, par l'entremise de l'Environmental Protection Agency (Agence de protection de l'environnement).
Le Projet de partenariat pour les milieux naturels (PPMN) est une subvention de plus de 53 millions de dollars échelonnée sur quatre ans, accordée par le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques à CNC. Il prévoit, par l’établissement de partenariats financiers avec les organismes de conservation de la province, un soutien à la réalisation d’initiatives de conservation volontaire en vue d’assurer la protection de milieux naturels d’intérêt. Le PPMN vise ainsi à développer et à consolider le réseau québécois d’aires protégées situées en terres privées.
L’Initiative québécoise Corridors écologiques (IQCÉ) est coordonnée par Conservation de la nature Canada au Québec et ses nombreux partenaires. Ce projet bénéficie d’une aide financière du gouvernement du Québec tirée du programme Action-Climat Québec et rejoint les objectifs du Plan pour une économie verte 2030.
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