Objectifs COP15 : Conservation de la nature Canada en appelle à la participation de tous

C’est maintenant bien connu, la protection de la nature ne peut plus attendre. Les objectifs adoptés dans le cadre de la 15e conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) pourraient être des catalyseurs de changement, mais leur atteinte nécessite la participation de tous les pans de la société.  

Protéger 30 % des terres et des eaux d’ici 2030 : c’est le grand objectif que le Québec – le Canada et le reste du monde – s’est donné lors de la COP15, tenue à Montréal en décembre 2022. Face à l’urgence de préserver notre patrimoine naturel, cette cible est porteuse d’espoir.  

Ce n’est pas la première fois que le monde se dote d’objectifs de protection de la nature. En 2010, presque tous les pays s’engageaient en effet à atteindre, en une décennie, les objectifs d’Aichi pour la biodiversité. En 2020, malgré des progrès notables, plusieurs n’avaient malheureusement pas été atteints. 

La disparition des espèces et des habitats naturels qui nous sont chers nous affecte tous et menace notre propre survie. Cette fois, nous ne pouvons pas nous permettre d’échouer. 

Pour nous assurer d’atteindre les nouvelles cibles internationales de protection de la nature, il faut travailler ensemble et très fort. Toute la société, des gouvernements aux entreprises privées, en passant par les organismes à but non lucratif, les municipalités et les associations citoyennes doit s’unir pour relever le défi du siècle. 

L’esprit de collaboration avec lequel Conservation de la nature Canada (CNC) et ses partenaires travaillent porte fruit. En novembre 2022, les efforts de CNC et de l’Institut Kenauk ont permis la création d’un laboratoire de recherche et d’éducation à ciel ouvert sur un territoire de 25 000 hectares. Situé entre Montréal et Gatineau, ce laboratoire se consacre à l’étude des impacts des changements climatiques dans la région.  

Le projet de Kenauk est le plus récent d’une série de victoires pour la conservation des milieux naturels au Québec. Au nombre des autres réussites collaboratives, on compte également le projet de la réserve naturelle des Montagnes-Vertes de CNC, de plus de 15 000 hectares, assurant la pérennité de ce paysage montagneux et verdoyant typique de l'Estrie. Le projet du fleuve Saint-Laurent vise quant à lui la sauvegarde d’un nombre grandissant de milieux insulaires et riverains de ce cours d’eau emblématique.  

Depuis plus de 60 ans, Conservation de la nature Canada, organisme privé de bienfaisance, protège de vastes territoires abritant une faune et une flore précieuses, tout ceci en collaboration avec ses partenaires. Ces réalisations ont permis de conserver près de 50 000 hectares dans le sud du Québec, où se concentre 90 % de la population québécoise. Cela permet de protéger l’habitat de plus de 200 espèces fauniques et floristiques en situation précaire. 

Mais aussi considérables soient-elles, ces réussites ne suffisent toujours pas. À l’heure actuelle, seulement 16,8 % du territoire québécois est protégé. 

Vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour contribuer? Contactez un organisme de conservation près de chez vous pour offrir votre aide. Donnez temps, argent, terrains, à la hauteur de vos capacités. 

Ce n’est que grâce à une approche mobilisant l’ensemble de la société que nous pourrons protéger suffisamment d’écosystèmes, les restaurer et améliorer leur résilience.  

Depuis toujours, la nature assure notre survie. Aujourd’hui, son avenir dépend de nous. 

Claire Ducharme 

Vice-présidente au Québec, Conservation de la nature Canada