Ceinture verte de Montréal
Bénévoles pour la conservation, Ceinture verte de Montreal, Québec (Photo de CNC)
Saviez-vous que Conservation de la nature Canada (CNC) est le plus important propriétaire de milieux naturels protégés en terres privées dans la grande région métropolitaine?
L’organisme protège en effet 1 700 hectares sur le territoire de la Communauté métropolitaine de Montréal. Ces terres se trouvent sur des îles de l'archipel d'Hochelaga, au pied des Montérégiennes, dans les tourbières du Haut-Saint-Laurent et sur certains territoires agricoles.
En conservant ainsi des terres dans les régions de Montréal et de Laval, dans le sud de Lanaudière et des Laurentides, ainsi que dans le nord de la Montérégie, CNC joue un rôle clé dans la mise en œuvre d’une ceinture verte dans le grand Montréal.
Freiner l’étalement urbain
Île aux Cerfeuils, Archipel d'Hochelaga, QC (Photo Martin Beaulieu)
Le concept de ceinture verte provient du Royaume-Uni, à une époque où Londres tentait de freiner l’étalement urbain durant les années 1930. Aujourd’hui, il détermine un ensemble de milieux naturels protégés et reliés entre eux par des corridors écologiques, qui permettent à la faune se déplacer et la flore de se disperser. Sachant que les habitats ont besoin d’être connectés pour préserver la diversité des espèces qui y vivent, un réseau vert s’avère indispensable.
Au sein de villes s’étant dotées d’une ceinture verte, comme Toronto et Ottawa, les zones habitées et les milieux naturels se côtoient harmonieusement. Non seulement cette symbiose préserve la biodiversité, mais elle permet aussi aux citoyens de profiter de la nature, en plus d’améliorer la qualité de l’air et de l’eau, et de prévenir les inondations et les sécheresses.
Une biodiversité remarquable
Tortue géographique (Photo de CNC)
La ceinture verte du grand Montréal est formée d’une zone urbaine (la plus populeuse du Québec), périurbaine et agricole.
Malgré son caractère principalement urbain, la région métropolitaine recèle une multitude de milieux naturels : forêts, lacs, îles, milieux riverains et milieux humides. Recouvert à environ 17 % de forêts, son territoire abrite des écosystèmes exceptionnels. Il compte en effet de nombreux sites à haute valeur écologique dans les basses-terres du Saint-Laurent — une preuve de la richesse de sa flore et de sa faune.
En raison de la situation géographique et du climat favorable, c’est sur ce territoire que vivent plus de la moitié des espèces animales et végétales en situation précaire de la province, dont la tortue géographique et l’esturgeon jaune.
En créant et en protégeant une grande ceinture verte dans l’agglomération montréalaise, CNC sera en mesure de conserver, de concert avec ses partenaires, de précieux milieux naturels pour les générations futures. C’est justement ce que propose la Communauté métropolitaine de Montréal par l’entremise de son Plan métropolitain d’aménagement et de développement : créer une Trame verte et bleue en vue de mieux conjuguer nature et zone urbaine.
CNC souhaite maintenant accroître la superficie des terrains protégés dans la Ceinture verte de Montréal et continue de soutenir les actions de conservation de ses partenaires sur le territoire. Et il va sans dire que de jumeler le travail de sensibilisation à des partenariats durables bénéficiera à la conservation de l’aire naturelle.