Joan Macfarlane Bailin, 1924-2018 (Avec la permission de Wendy Rimmer)
Son ultime cadeau : Un héritage naturel pour les générations futures
Joan Macfarlane Bailin était une travailleuse sociale qui, en plus de se consacrer aux autres dans le cadre de sa carrière, a donné d’innombrables heures pour soutenir des causes qui lui tenaient à cœur. Née à Huntington, au Québec, elle a vécu pendant la majeure partie de sa vie à Montréal, où elle appuyait plusieurs organismes communautaires. Parmi ceux-ci figuraient le Centre d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) Vigi Dollard-des-Ormeaux — où elle a dirigé le service de travail social pendant un certain temps et où elle a vécu avec son époux Albert jusqu’à leurs derniers jours— ainsi que la Société Alzheimer de Montréal et plusieurs organismes environnementaux. En plus d’avoir été donatrice mensuelle de Conservation de la nature Canada (CNC) à compter de 1993, Mme Macfarlane Bailin a fait un ultime don de 50 000 $ à l’organisme. Elle a laissé le même montant à l’Association montréalaise pour les aveugles.
Une vie de passions et de détermination, vouée aux autres
L’héritage de Mme Macfarlane Bailin continue de toucher les personnes qui ont eu la chance de la connaître. Wendy Rimmer, qui a été sa coiffeuse pendant plus de 30 ans ainsi que sa proche amie et la liquidatrice de sa succession, en fait partie. Elle se rappelle le moment où leur amitié est devenue plus profonde. C’était au CHSLD Vigi Dollard-des-Ormeaux. « Le souper de Noël allait être servi à 600 personnes et elle m’a demandé si je voulais donner un coup de main. Je l’ai fait… et pendant plusieurs années par la suite! » se remémore-t-elle.
Femme aux nombreuses passions et d’une grande intelligence (elle était membre de l’association Mensa), Mme Macfarlane Bailin avait de nombreux passe-temps en plus de ses activités bénévoles. De la maroquinerie à la fabrication de maisons de poupées, et du jardinage à la photo, rien ne résistait à sa curiosité. Elle se laissait guider par ses valeurs et inspirait les autres à en faire autant.
« Elle aimait la nature et apprendre comment faire de nouvelles choses. Chaque mois, elle s’asseyait pour faire des dons à 30 organismes différents », explique Mme Rimmer, ajoutant comment son amie l’avait inspirée à envisager un don testamentaire.
Comme de l’eau dans un lac
Les généreuses contributions de personnes comme Mme Macfarlane Bailin sont ce qui permet à CNC de protéger des aires naturelles pour les générations futures, par exemple la réserve naturelle MacFarlane Woods, en Nouvelle-Écosse, un projet qu’elle avait appuyé. Comme les 80 membres du cercle La nature en héritage au Québec, et les 2 000 à travers le Canada, Mme Macfarlane Bailin a choisi de faire un don testamentaire pour manifester les valeurs qui lui étaient les plus chères.
Comme l’eau de ruissellement et celle des ruisseaux qui se déversent dans un lac, tous les dons, quelque soit leur montant, s’additionnent pour alimenter un fonds plus important qui permet à CNC d’évoluer et d’innover, ce qui est crucial pour relever les défis de notre monde en changement constant. Par exemple, notre nouvel accélérateur de projets Nature + Climat permettra de mobiliser des fonds privés pour réaliser d’emballants projets axés sur des solutions fondées sur la nature afin de lutter contre la double crise des changements climatiques et du déclin de la biodiversité. Cela ne serait pas possible sans l’appui de donatrices et donateurs privés.
« Nous serons éternellement reconnaissants de la générosité dont Joan Macfarlane Bailin a fait preuve envers CNC toutes ces années durant et dans ses dernières volontés. Ce sont des personnes comme elle qui permettent à notre organisation de poursuivre son travail et qui, en plus de nous fournir des ressources essentielles, nous insufflent leur passion et leur engagement. Elle restera bien vivante dans nos cœurs, nos esprits et le travail que nous accomplissons », affirme Kim Nguyen, directrice du développement de CNC pour la région du Québec.
Une femme d’exception
Mme Rimmer a comparé son amie à des personnes comme le fondateur et chef de la direction de Gravity, Dan Price, qui s’est fait connaître en réduisant de 1 million de dollars sa rémunération afin de mieux payer le personnel de son entreprise. « Si une seule personne peut changer la vie des autres, imaginez ce que quelques personnes d’exception peuvent faire et ce que cela pourrait représenter pour la planète. Mme Macfarlane Bailin était l’une de ces personnes d’exception. Elle était prête à donner aux autres », dit-elle.
Le geste de Joan Macfarlane Bailin vous inspire? Vous souhaitez en savoir plus sur les dons planifiés? Cliquez ici pour découvrir comment vous pouvez planifier votre héritage.