Lutte contre les changements climatiques, les conditions météorologiques extrêmes et l'érosion dans l'est de l'Île-du-Prince-Édouard 14 octobre 2025
L’aide du public est requise pour conserver des forêts, des rivages et des milieux humides d'importance vitale
Murray Harbour, Î.-P.-É. – Conservation de la nature Canada (CNC) sollicite l’aide du public pour conclure sa plus importante acquisition de terres à l’Île-du-Prince-Édouard, qui lui permettra de réaliser son plus grand projet depuis ses 47 ans de présence sur l’île.
Kiwto’qitek (prononcé « Guiou-do-od-deg » en langue mi’kmaq), connu localement sous le nom de Point Pleasant, est une péninsule d’importance écologique. Située près de Murray Harbour, elle comprend près de 5 kilomètres de rivage sablonneux qui bordent ses 202 hectares où se trouvent une forêt Wabanaki (acadienne) inaltérée et des milieux humides.
Puisqu’elle était à risque de faire l’objet de projets de développement, CNC a pris l’initiative d’acquérir cette terre à des fins de conservation et d’élaborer un plan pour en assurer la gestion et l’intendance à long terme. Autrement, cette magnifique aire naturelle riche sur le plan écologique risquait d’être perdue à jamais. Ce site boisé abrite une variété d’espèces végétales rares adaptées aux tourbières, y compris la chicouté, le droséra à feuilles rondes et la camarine noire, de même que des oiseaux en péril, comme le moucherolle à côtés olive et le pioui de l’Est.
À ce jour, CNC a amassé 80 % des fonds requis grâce aux contributions de donatrices et de donateurs privés et d’Environnement et Changement climatique Canada, par l’entremise du Programme de conservation du patrimoine naturel et du Fonds des solutions climatiques axées sur la nature. L’organisme suscite aujourd’hui la participation de la population locale, d’entreprises, de fondations, d’adeptes de plein air et de personnes qui s’intéressent de près à la conservation de la nature partout dans la région en vue d’amasser les fonds manquants.
Appuyer le projet Kiwto’qitek (Point Pleasant) est le meilleur moyen de contribuer au travail de CNC dans des forêts de partout au pays. L’organisme déploie des efforts concertés en vue de protéger 500 000 hectares de forêts à travers le Canada d’ici 2030. Mentionnons que les zones forestières côtières jouent un rôle croissant dans la lutte contre les changements climatiques. Les écosystèmes côtiers inaltérés présentent en effet une plus grande résilience face aux phénomènes météorologiques extrêmes, à l’élévation du niveau des mers et à l’érosion rapide. Les forêts stockent du carbone, absorbent le surplus d’eau et servent d’abris contre les tempêtes. En unissant vos efforts à ceux de CNC, vous contribuerez à renforcer la résilience climatique au sein de collectivités locales.
L’ensemble des coûts liés à la réalisation de ce projet s’élève à plus de 5 millions $.Les personnes désireuses d’en savoir plus sur le sujet et de faire un don pour le concrétiser sont invitées à visiter conservationdelanature.ca/pointpleasant.
Citations
« Je suis ravie des progrès réalisés jusqu’à présent et des discussions que j’ai eues avec la population de l’île cet été. Mobiliser les gens pour faire avancer la conservation à plus grande échelle à l’Île-du-Prince-Édouard est très stimulant. Des forêts côtières matures comme celle-ci sont extrêmement rares sur l’île, et nous encourageons vivement la population à se joindre à nous pour contribuer à sa protection, et ce, au profit de toutes les personnes qui habitent sur l’île. Nous sommes reconnaissants envers le Programme de conservation du patrimoine naturel d’Environnement et Changement climatique Canada et l’ensemble des personnes qui nous ont apporté leur soutien jusqu’à présent, et nous encourageons celles et ceux à qui la nature de l’Île-du-Prince-Édouard tient à cœur à contribuer à ce projet historique. » – Lanna Campbell, directrice des programmes de CNC à l’Île-du-Prince-Édouard
« Lorsque les communautés joignent leurs forces, nous pouvons faire en sorte que des régions d’une grande richesse écologique comme Kiwto’qitek (également appelée Point Pleasant), à l’Île-du-Prince-Édouard, demeurent protégées pour les générations à venir. Le Programme de conservation du patrimoine naturel et le Fonds des solutions climatiques axées sur la nature offrent leur soutien pour mettre en œuvre des efforts de conservation dans cette importante forêt côtière, et des progrès importants ont déjà été réalisés. » – L’honorable Julie Dabrusin, ministre de l’Environnement et du Changement climatique
« Grâce à des activités de conservation communautaires et collaboratives, la protection de Kiwto’qitek permettra de faire progresser l’engagement qu’a pris le Canada en faveur des solutions climatiques axées sur la nature. Cette forêt côtière unique contient non seulement une valeur écologique, mais constitue également un paysage vivant qui soutient la biodiversité, renforce la résilience climatique et approfondit les liens culturels. En investissant dans sa conservation, nous protégeons l’environnement et léguons un héritage pour les générations futures. » – L’honorable Nathalie Provost, secrétaire d’État (Nature)
« Il est impossible de visiter l’Île-du-Prince-Édouard sans tomber sous le charme de ses paysages magnifiques et de ses plages. Quand nous avons entendu parler du projet Kiwto’qitek, nous avons tout de suite su que nous devions aider CNC à protéger cet endroit unique. » – Bruce MacLellan et Karen Girling
Faits saillants
- Le mot mi’kmaq « Kiwto’qitek » est le nom original de la rivière Greek, qui s’écoule dans la partie nord de la péninsule. Il se traduit par « Écho retentissant ».
- Kiwto'qitek (Point Pleasant), qui se situe à la limite de Murray Harbour, se trouve près des cinq îles de Murray Harbour que protègent CNC et des partenaires. En ajoutant ce territoire à cette aire de conservation, les espèces sauvages pourront se déplacer en toute liberté et prospérer dans les forêts et sur les berges de Murray Harbour.
- La forêt Wabanaki (acadienne) est l’un des types de forêt les plus rares d’Amérique du Nord. Celle de Kiwto’qitek (Point Pleasant) se compose de bouleaux à papier, d’épinettes noires et de plusieurs espèces d’arbres dignes de mention, dont le rarissime pin rouge (en péril) et le chêne rouge (arbre officiel de la province) tous deux désignés comme vulnérables sur l’île.
À propos
Plus grand organisme de bienfaisance environnemental du Canada, Conservation de la nature Canada travaille avec des partenaires pour conserver des paysages naturels depuis 1962. Ensemble, nous trouvons des solutions pour faire face à la double crise que représentent la perte de biodiversité et les changements climatiques, grâce à un travail de conservation durable et à grande échelle. Nous créons des changements durables au profit de la planète et de la population en établissant des partenariats avec des Nations et des communautés autochtones, des gouvernements et des entreprises qui partagent les mêmes intérêts. Avec la nature, c’est possible. Pour en savoir plus : conservationdelanature.ca.
Le Programme de conservation du patrimoine naturel (PCPN) du gouvernement du Canada est un partenariat unique qui soutient la création et la reconnaissance d’aires protégées et de conservation par l’acquisition de terres privées et d’intérêts ou droits fonciers privés. À ce jour, le gouvernement du Canada a investi 500 millions $ dans le Programme, auxquels se sont ajoutés plus de 1 milliard $ en contributions amassées par Conservation de la nature Canada, Canards Illimités Canada et la communauté des fiducies foncières du pays, ce qui a permis de protéger et de conserver près de 830 000 hectares (2 millions d’acres) de terres écosensibles.
Renseignements
Andrew Herygers
Directeur des communications, Canada atlantique
Conservation de la nature Canada
Tél. : 902 880-8108
Courriel : andrew.herygers@natureconservancy.ca
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